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Virage à droite! L'Europe aurait-elle choisi le conservatisme?

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Photo: BGNES

Les dernières Elections européennes ont montré une tendance intéressante tant bien dans l'UE, qu’en Bulgarie. Le dédoublement /mais pas de la personnalité!/ est total, surtout là où le nombre restreint d’électeurs, tout en hésitant lequel des principaux partis et coalitions leur sera le plus utile, a préféré donner sa voix pour les petits partis eurosceptiques, professant le nationalisme.

Ces élections ont confirmé une fois de plus la thèse que plus un parti joue la carte du nationalisme et de l'intolérance ethnique, plus il a des chances d’envoyer des députés au Parlement européen (PE). Tel est le cas du parti "la Bulgarie sans censure". Absolument inconnu et comme si venant de nulle part, ce petit parti s’est directement lancé dans la grande politique des "euro millionnaires", c.-à-d. des députés de Bruxelles. Quant au parti nationaliste Ataka, ces élections ont été pour lui un échec total, car seul le soutien des Cosaques russes représentés par un groupe de rock ne suffit pas. En fait, aucun des principaux acteurs politiques n’a eu le courage de jouer comme il faut les cartes de la Crimée et du gazoduc South Stream par peur de faire une gaffe qui pourrait ne pas plaire à l'Europe ou à la Russie. Et au final, cela rappelle fortement l’histoire de l'arroseur arrosé… 

Marine Le Pen, Nigel Farage et Bernd Lucke

En France, le Front national de Marine Le Pen a créé l'événement en remportant les solides 25,4% des voix des électeurs français, du jamais vu dans les annales européennes! Et elle a fait ce score, malgré les huées des multiculturalistes, expliquant sans cesse dans les interviews que son pays était en passe de se transformer en un nouvel émirat orienté vers la péninsule d'Arabie.

Le Parti pour l'Indépendance du Royaume-Uni, mené par Nigel Farage, veut une indépendance maximale de l'Europe et quitter l'UE. Les sièges qu’il va occuper au Parlement européen sont 23, cinq de plus que ceux des conservateurs et des travaillistes. Un véritable tremblement de terre dans l'histoire britannique au cours du siècle dernier.

Les conservateurs en Allemagne sont arrivés en tête des élections européennes avec 36% des votes. Le pays envoie à Bruxelles des représentants de 14 partis qui vont se partager 96 mandats – c’est le pays de l’UE qui aura le plus grand nombre de députés. Et parmi ces 96 sièges trouvera sa place l’Alternative pour l'Allemagne, un petit parti d’eurosceptiques, créé par des professeurs d'université, avec Bernd Lucke pour porte-parole.

Des représentants de la droite ont l’occasion de fêter dans d’autres coins de l'Europe également. Les compatriotes de Conchita Wurst du Parti autrichien de la liberté n'ont pas pu gagner l’"Eurovision politique" mais ont ajouté quand même deux sièges aux deux dont ils disposaient déjà.

En fait, le Parlement européen ne va pas trop changer. Ce qui unit les vainqueurs est le conservatisme. L'Europe ne supporte plus les changements, elle veut son bon vieux passé. Les gens n’en peuvent plus de tous ces renouvellements et transformations au cours des quelques dernières décennies. Et le premier réflexe naturel est évidemment de chasser les étrangers. Rappelons seulement que lors de la Grande dépression les partis nationalistes ont été aussi très populaires.

Version française: Sia Karaguiozova



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