Fondée à la veille du XXIe siècle entre 12 pays, l’Organisation de coopération économique de la mer Noire voit le jour après la fin de la Guerre froide et cherche toujours son identité propre. Le 19 juin dans la station Zlatni piassaci connue encore des touristes comme les Sables d’Or se tiendra la réunion régulière des ministres des Affaires étrangères des pays de la mer Noire. Cet événement marque la fin de la présidence bulgare de l’Organisation qui a été placée sous le thème « Meilleure synergie, meilleure compétitivité ».
Dans un entretien accordé à Radio Bulgarie, le représentant bulgare dans le siège de l’Organisation à Istanbul, Branimir Radev, a souligné l’énorme potentiel économique de la région de la mer Noire chargée de confrontations historiques. Il suffit de rappeler le conflit actuel entre l’Ukraine et la Russie qui a fait écho dans le monde entier.
« C’est une région hétérogène et problématique, son héritage du passé est lourd sans oublier les problèmes actuels. Toujours est-il qu’elle possède une capacité économique intéressante. Le mer Noire est une région de transit sans que cet avantage soit pleinement exploité. C’est un carrefour entre le Nord et le Sud et une passerelle vers le Caucase, la mer Caspienne et l’Asie centrale. »
C’est justement le développement de la coopération en matière de transports qui a été une des priorités de la présidence bulgare, ajoute Branimir Radev. D’ailleurs, une des réunions de l’OCEMN pendant la première moitié de l’année a été consacrée à cette question. Autre priorité clé était la recherche de voies de rapprochement avec l’UE grâce à la « mise en place d’un dialogue pratique ». Pour l’UE, les pays du bassin de la mer Noire restent un volet négligé dans la politique extérieure. L’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie dans la Communauté en 2007 a donné une impulsion au développement des relations plus proches.
« Nous mettons tout en œuvre pour dynamiser le dialogue, dit Branimir Radev. Mais, force est de constater que ce n’était pas le bon moment car depuis le début de cette année l’UE se trouve constamment en situation électorale. D’autre part, après la Bulgarie à la tête de l’Organisation, c’est le tour de la Grèce, de la Moldavie et de la Roumanie et donc en l’espace de deux ans les trois pays membres de l’UE et de l’OCEMN -la Bulgarie, la Grèce et la Roumanie - vont diriger l’Organisation. Nous sommes d’avis que cet état de situation est très important et devrait contribuer au développement des relations entre les pays du bassin de la mer Noire et l’UE sur le plan économique. Notre pays avait pour mission d’œuvrer en faveur d’une position plus concrète sur cette question de la part des pays membres de l’UE situés dans cette région de l’Europe. Et les travaux sont déjà en cours. Nous avons un très bon partenariat avec la Grèce et la Roumanie et nous tentons de convaincre d’autres pays européens dans la grande valeur ajoutée que nous apporterait la coopération économique avec la région de la mer Noire. »
L’ambassadeur Branimir Radev a exprimé sa satisfaction de l’avancée sur le développement de la collaboration dans le domaine de la jeunesse et des sports, une des autres priorités de la présidence bulgare. Nous soutenons sa position que dans cette région qui a vu dans son histoire des turbulences différentes il faut jeter des ponts entre les jeunes car c’est un enjeu pour un avenir meilleur.
« Moi-même, je mettrais l’accent sur la jeunesse bien que le sport soit aussi important. À la fin du mois d’avril cette année, nous avons organisé une réunion des ministres chargés de la jeunesse et des sports qui s’est déroulée dans la résidence d’Euxinograd. Nous allons poursuivre notre travail dans ce sens tout en y ajoutant un volet consacré aux enfants qui sont l’avenir de cette région. C’est une tentative de créer des conditions pour un avenir meilleur pour nos enfants et pour les jeunes qui pourront trouver une réalisation ici. »
Version française : Krassimir Koprivenski
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