D’après les données d’EUROSTAT, la Bulgarie ne figure pas parmi les destinations convoitées par les immigrés, tout comme la Roumanie. Et même s’ils ne sont pas très nombreux, les immigrés dans notre pays se heurtent à de sérieux obstacles qui rendent douloureuse leur insertion sociale. Il y a 4 mois, une campagne nationale a été lancée qui permet, au travers d’une série d’initiatives, de rendre la vie plus douce à tous ces ressortissants étrangers.
Si le quotidien des immigrés est difficile, c’est parce qu’ils évoluent dans un contexte de pauvreté et d’insécurité, à commencer par la barrière linguistique qui paraît infranchissable, ne serait-ce que pour aller chez le médecin. Problème que ne connaissent pas les ressortissants de pays slaves telle que la Russie ou encore l’Ukraine qui arrivent tant bien que mal à se faire comprendre.
Aux problèmes de langue s’ajoutent dans un deuxième temps les barrières administratives et les files interminables devant les guichets qui mettent les nerfs à l’épreuve. Dans un souci de pallier ces désagréments, le Fonds européen d’intégration des
ressortissants de pays tiers a financé à hauteur de 40 000 euros un projet de « Campagne nationale d’information sur les droits des immigrés et leur meilleure intégration dans la société bulgare » qui se traduit par la diffusion pendant 4 mois d’affiches publicitaires et de brochures, l’organisation de rencontres entre les immigrés de différents pays qui exposent devant des experts la nature de leurs problèmes et leur difficultés d’adaptation à la vie en Bulgarie, qui accueille surtout des ressortissants russes, ukrainiens, moldaves et afghans, avec une tendance depuis quelque temps à la hausse des ressortissants syriens, arabes et chinois, comme nous le confie Yordan Boyanov de l’équipe du projet.
« Dans la plupart des cas, ce sont des gens qui viennent de pays qui ne parlent pas les langues slaves, ce qui explique leurs problèmes de communication et d’insertion. L’information dont ils ont besoin est dispensée surtout en bulgare, sauf dans les grandes villes où ils peuvent se débrouiller en anglais. Et puis, en Bulgarie ils se retrouvent dans un contexte très différent de ce qu’ils connaissent, qui se traduit parfois par un véritable choc de cultures. Arrivés en Bulgarie, ils ont besoin du ministère de la Culture pour des cours d’apprentissage du bulgare, mais ils pensent aussi à la sécurité sociale, aux consultations médicales, à l’accès aux soins d’urgence… »
Car effectivement, il se trouve que la grande majorité des immigrés en Bulgarie n’ont aucune couverture sociale. Et ils doivent payer, par exemple, pour être admis à l’hôpital. Un prix souvent trop fort pour leurs moyens. D’où l’utilité de la campagne financée par l’Union européenne qui est axée sur les grandes villes / Plovdiv, Varna, Kardjali et Bourgas/ où la présence des immigrés est la plus importante. Certains ressortissants étrangers sont de passage, ils restent en Bulgarie quelque temps avant de repartir pour un pays plus prospère de l’Union européenne. D’autres finissent tant bien que mal à surmonter la barrière linguistique et le choc culturel et trouvent du travail, comme traducteurs, par exemple, s’ils ne se lancent pas dans les affaires. Toujours est-il qu’ils sont une exception, la majorité des immigrés basculant dans la catégorie des outsiders sans qualification et sans ressources dont la seule issue est de trouver un job au noir, sans être déclarés par leur employeur, cela s’entend…
Le projet européen a permis également de lancer le site www.immigrant-bg.eu que peuvent consulter tous les nouveaux arrivants et que nous détaille Yordan Boyanov :
“Nous avons conçu ce site pour faciliter le contact des immigrés avec les différentes administrations et nous avons déjà des retours de la part des ressortissants étrangers qui ont cherché de l’aide, et qui s’adressent régulièrement à nous en espérant trouver une solution à leurs problèmes. »
Version française: Sonia Vasséva
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