Le tableau est catastrophique – des rues transformées en torrents de boue, des vagues de 3 mètres qui rasent tout sur leur passage ! Ce n’est malheureusement pas la bande-annonce d’un blockbuster américain tourné en Bulgarie mais un vrai désastre naturel qui s’est abattu jeudi dernier sur les habitants du quartier Asparoukohovo à Varna.

Les autorités locales vont scruter à la loupe les raisons qui ont conduit à cette tragédie. Cependant le bilan est dur, 13 victimes dont des enfants. Les dégâts matériels ne seront évalués que plus tard mais des dizaines de maisons sont détruites et inondées. Cette tragédie humaine a déclenché une vague de solidarité de la part des Bulgares.

Ivan Koukov, 28 ans, informaticien, s’est rendu à Varna pour participer à l’opération de déblaiement des maisons touchées. Quelle était la situation sur place ?

« Après le passage des grandes machines, les rues principales sont plus au moins dégagées. Il y a encore beaucoup de poussière à cause de la boue et du soleil. C’est dans les maisons des gens que la situation reste dramatique car les machines n’y ont pas accès. Il faudra encore quelques semaines pour nettoyer et cela à condition qu’il y ait suffisamment de monde. »

Dans le quartier d’Asparoukhovo la majorité des bénévoles sont jeunes. « L’âge moyen est de 25 ans », dit Ivan Koukov. Il est venu ici avec quatre de ses amis. Avec un groupe de jeunes filles de Sofia, ils sont chargés de déblayer la maison d’une famille âgée.

Mais il n’y a pas seulement les dégâts matériels. « Les gens sont sous le choc », dit Ivan Koukov et il ajoute :

« À mon avis, les gens auront du mal à retrouver leur train de vie habituel mais ils sont déjà un peu plus calmes et sereins. Ils nous disent ce dont ils ont vraiment besoin et sont très reconnaissants aux bénévoles qui les aident. »

Selon Ivan Koukov, les habitants d’Asparoukhovo sont surtout en manque d’eau potable et d’aide physique pour venir à bout des conséquences des intempéries. « Nous essayons d’attirer plus de monde qui pourrait prendre part à l’opération même pour deux heures car toute aide est la bienvenue », est persuadé le jeune homme. Pendant la semaine, les bénévoles sur le terrain sont moins nombreux. Pour cette raison, selon Ivan Koukov, la municipalité de Varna pourrait choisir un jour férié de la semaine pour que plus de bénévoles viennent au secours des sinistrés.

Version française : Krassimir Koprivenski