Le 19 juillet 1879 le prince Alexandre Ier de Bulgarie fait publier un décret relatif à la nomination des premiers représentants diplomatiques de la Bulgarie à l’étranger.
Conformément au traité de Berlin signé par les Grandes Puissances en 1878, à l’issue de la guerre russo-turque de 1877-1878, la Bulgarie libérée est divisée en plusieurs parties. La Bulgarie du Nord et la région de Sofia forment la Principauté de Bulgarie. Les terres au Sud du Balkan formaient la Roumélie Orientale, une province autonome mais qui était toujours placée sous l’autorité directe du sultan. La première Constitution bulgare dite de Tarnovo est adoptée le 16 avril 1879. Selon les dispositions du texte, un jour plus tard la Première Grande Assemblée nationale procède à l’élection d’Alexandre Battenberg à la tête de la Principauté. Le nouveau souverain prend le nom d’Alexandre Ier de Bulgarie. Trois mois plus tard, le 5 juillet 1879, est formé le premier gouvernement du Troisième royaume bulgare par Théodore Bourmov. Le poste de ministre des Affaires étrangères et des Cultes est occupé par Marko Balabanov.
Depuis 1999 nous marquons le 19 juillet, la Journée de la fonction diplomatique bulgare. C’est l’occasion de reparler de Marko Balabanov, le premier ministre bulgare des Affaires étrangères et une personnalité emblématique dont le nom est gravé dans les annales de la diplomatie bulgare. Éminent homme public, juriste, homme politique, diplomate et publiciste, Marko Balabanov est né le 14 mars 1837 dans la ville de Klissoura (Sud de la Bulgarie). Diplômé en Droit à la Sorbonne en 1863, il part à Heidelberg en Allemagne où il apprend la langue et suit des cours de philosophie. Après la création, par un firman de la Sublime Porte, de l’Église bulgare indépendante sous le nom d’Exarchat bulgare et sur l’insistance de certains évêques, Marko Balabanov retourne à Istanbul où il est tout de suite nommé au poste d’employé aux écritures au Saint-Synode intérimaire. En 1871, il est élu représentant et secrétaire du concile à Istanbul chargé d’élaborer le règlement de l’Exarchat bulgare.
Après l’Insurrection d’avril 1876 qui a été noyé dans le sang, d’éminents Bulgares d’Istanbul et de l’intérieur du pays organisent des comités secrets où il est décidé d’envoyer deux personnes en Europe. La mission – faire connaître aux plus hauts responsables européens le sort tragique du peuple bulgare et mettre à l’ordre du jour « la question bulgare » d’un gouvernement autonome. L’exarque Antim Ier décide que les « messagers » bulgares seront Marko Balabanov et Dragan Tsankov. Le coup d’envoi de leur mission est donné en août 1876. Les deux délégués participent à un grand nombre de meetings et réunions et arrivent à s’entretenir avec certains des plus importants hommes politiques de l’époque : WilliamGladstone, premier ministre britannique ; Lord Derby, ministre britannique des Affaires étrangères ; Louis Decazes, ministre français des Affaires étrangères et avec le chancelier allemand Otto von Bismarck. Après une tournée triomphale en Angleterre, en France, en Italie et en Allemagne, Marko Balabanov et Dragan Tsankov débarquent en Russie. Les archives historiques gardent le souvenir de la visite mémorable des deux délégués bulgares chez l’empereur Alexandre II de Russie qui s’est déroulée au Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg dans une ambiance très conviviale. Dans son discours Marko Balabanov a remercié du soutien et exprimé la reconnaissance du peuple bulgare tout en soulignant les liens sacrés qui existent entre les deux peuples. Ces propos ont profondément ému l’empereur russe qui a déclaré son intention de sortir les armes au cas où les moyens diplomatiques n’aboutissent pas. « J’aime la paix et je désire que tout soit fait de manière pacifique » - a déclaré Alexandre II. « Je ne sais pas ce que les autres pensent faire mais si la Turquie n’est pas d’accord d’accepter volontiers ce qu’on lui propose, je ne vais point me contenter de paroles. Si la tâche n’est pas accomplie dans la paix, et c’est ce que je désire de tout mon cœur, et si les autres ne font que parler, nous allons nous adresser à Dieu, nous allons nous lancer et nous allons accomplir notre devoir. Faites passer ce message à ceux qui vous ont envoyé chez moi ».
La mission diplomatique de Dragan Tsankov et Marko Balabanov en Europe et leurs initiatives ont provoqué l’organisation de la Conférence de Constantinople qui s’est tenue à Istanbul du 23 décembre 1876 au 20 janvier 1877. Même si les deux Bulgares sont restés derrière les portes de la Conférence, leur mission a considérablement influencé les diplomates européens. Les ambassadeurs des Grandes Puissances arrivent même à exercer une forte pression sur la Sublime Porte en vue de trouver une solution au problème bulgare. Dragan Tsankov et Marko Balabanov ont également donné une impulsion à la Russie à déclarer la guerre à la Turquie.
La mission diplomatique des deux Bulgares a joué un rôle crucial pour mener à bien « la question bulgare ». Grâce à l’expérience qu’il a acquise sur le terrain de la politique internationale et à son courage, Marko Balabanov devient le premier ministre bulgare des Affaires étrangères, un poste qu’il a occupé à deux reprises – en 1879 et en 1883-1884. Dragan Tsankov quant à lui a deux fois endossé le rôle de premier ministre de la Bulgarie.Version française : Krassimir Koprivenski
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