Le Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a revu à la baisse ses prévisions de la croissance économique en Europe du Sud-Est cette année à cause des inondations sans précédent dans la région et la tension dans le secteur bancaire bulgare, note l’institution financière dans son communiqué de presse.
La BERD a abaissé ses prévisions de la croissance du PIB de la Bulgarie cette année passant de 1,9 % à 1,5 %. À l’origine de ce réajustement négatif – les problèmes de notre pays dans le secteur financier. Dans son rapport, la Banque note que les conséquences à long terme seront limitées grâce à la mise en place d’un plan d’action par les autorités nationales dont l’intention d’adhésion au Mécanisme européen de surveillance unique. Nous avons rencontré l’économiste Guéorgui Anguélov de l’Open Society Institute qui a fait un commentaire sur les prévisions de la BERD.
« Ce concours de circonstances n’est pas une surprise vu les événements dans le pays pendant les quelques derniers mois, dit-il. Je parle de l’instabilité politique après les élections européennes qui a conduit à la démission du gouvernement précédent. Les Bulgares seront appelés aux urnes le 5 octobre mais les élections pourraient ne pas donner lieu à une configuration politique claire et stable. Les investisseurs vont patienter pour voir le déroulement de la situation avant de délier les cordons de leur bourse. En même temps, la crise avec la CorpBank, placée sous surveillance spéciale, devra attendre le mois de novembre pour trouver une solution. Tout cela crée un climat d’insécurité pour le business. À ce tableau morose s’ajoutent des problèmes extérieurs – d’une part le bras de fer entre la Russie et l’Ukraine, la guerre civile qui sévit en Ukraine et qui a un impact négatif sur les exportations bulgares et le tourisme d’autre part, sans oublier les mauvaises conditions météorologiques. En juillet les pluies diluviennes qui se sont abattues sur notre pays ont fait partir les touristes étrangers. Aussi, cette humidité excessive est-elle un coup de fouet pour l’agriculture. Et en plus, les réformes et les facteurs internes qui doivent booster la croissance sont toujours absents. Le seul moteur de l’économie bulgare est la lente et douloureuse sortie de l’Europe des années de récession, récession dont les exportations bulgares ont souffert tout au long de l’année 2013. »
Et pourtant, d’après la BERD l’économie bulgare devrait connaître une croissance de 2 % en 2015.
« Effectivement, 2015 se présente sous de meilleurs auspices pour tous les pays européens, dit encore Guéorgui Anguélov. Nos attentes vont dans le sens de la relance économique accompagnée d’une hausse de l’emploi et d’une meilleure stabilité du secteur financier y compris en Bulgarie. Mais pour en arriver à ces 2 %, il nous faudra régler pas mal de problèmes majeurs dont celui du secteur énergétique au bord de la faillite et de la hausse menaçante du déficit budgétaire. Bref, les chances de croissance sont là, encore faut-il les mettre à contribution. »
Version française : Krassimir Koprivenski
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