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1er novembre : Journée des Lumières

Photo: BGNES
Le 1er novembre, la Bulgarie célèbre sa Journée des Lumières, une des fêtes les plus radieuses du calendrier bulgare. En ce jour nous rendons un vibrant hommage aux promoteurs et gardiens de l’esprit national, de l’instruction et de la culture au Moyen-Age et pendant les cinq siècles de domination ottomane, à l’époque de la Renaissance et des luttes de libération nationale.

Dans la longue liste des Lumières nous retrouvons dans les premiers rangs le saint protecteur céleste des Bulgares - Saint Jean de Rila, les hommes de lettres du Moyen-Age, le moine du Mont Athos Paissi de Hilendar, dont l’«Histoire slavo-bulgare » écrite il y a 250 ans joue un rôle crucial pour la Renaissance du peuple. Et on peut continuer à énumérer : les combattants pour l’indépendance de l’Eglise bulgare, les enseignants, les révolutionnaires luttant pour notre libération du joug ottoman Guéorgui Rakovski, Vassil Levski et Christo Botev, les écrivains illustres comme Dobri Tchintoulov et Ivan Vazov et beaucoup, beaucoup d’autres.

C’est en 1909 qu’à Plovdiv est rendu, pour la première fois, un hommage collectif à l’ensemble des guides spirituels de notre peuple. La célébration de la Journée des Lumières devient progressivement une tradition nationale dans les autres villes. Mais ce n’est que des années plus tard, en 1922, que la date du Premier novembre entre officiellement dans le calendrier national grâce à la promulgation d’une loi spéciale par le gouvernement d’Alexandre Stambolyiski, qui annonce officiellement l’institutionnalisation de cette fête dans l’ensemble des établissements d’études. Elle devient un symbole de l’esprit national.

Malgré la grande importance culturelle et patriotique de la fête, en 1945, au début du pouvoir prosoviétique en Bulgarie, la Journée des guides spirituels est rayée du calendrier national. Elle est rétablie un an après les changements démocratiques, le 1 novembre 1990, mais les célébrations officielles sont restaurées par une loi adoptée par la 36e Assemblée nationale le 28 octobre 1992.

Tous les ans, nous pensons en ce 1er novembre aux grands érudits de notre peuple, nos guides spirituels Paissi de Hilendar, Sophronii de Vratsa, Néophyte Bosvéli, Guéorgui Rakovski, Vassil Levski, Christo Botev, Hadji Dimitar, les frères Constantin et Dimitar Miladinov, Luben Karavélov, Dobri Tchintoulov…Et comme il est impossible de vous raconter la vie et l’œuvre de chacun d’entre eux, nous attirons votre attention sur le « patriarche de la nouvelle éducation bulgare », Néophyte de Rila. Né à Bansko, il est issu d’une famille de riches négociants. A 19 ans, il endosse la soutane et se retire au monastère de Rila. Il poursuit ses études et rédige des manuels de mathématiques et de grammaire. De nos jours, sa maison natale est transformée en musée et reçoit de nombreux visiteurs. Nous avons rencontré Svétla Barakova, historienne et conservatrice des musées de Bansko qui revient sur la richesse de la personnalité de Néophyte de Rila : 

«  Son nom laïque est Nikola Poppétrov Bénin, et sa maison natale est transformée en musée en 1981, à l’occasion du centenaire de sa mort. Nous avons aménagé une exposition qui retrace sa vie et son œuvre, avec une référence au patrimoine littéraire qu’il nous a légué. Les visiteurs étrangers sont intéressés par l’école de catéchisme que son père, le prêtre Pétar Bénin, avait ouverte en son temps et que son fils a suivie. A cette époque, les enfants devaient obligatoirement savoir lire et écrire, surtout ceux appartenant à des familles de négociants, artisans et prêtres. Au début, les enfants n’avaient pas de cahiers, ils écrivaient sur du sable et les lettres étaient alignées au moyen d’une baguette en bois. Les Bulgares ont toujours été attachés à l’éducation dès l’époque du Moyen-âge, suivie de la Renaissance, lorsque des parents étaient prêts à vendre leur parcelle de terre ou leur bétail pour pouvoir envoyer leur progéniture en classe. L’éducation et l’enseignement en Bulgarie étaient tout aussi importants que la souveraineté de l’église ou les luttes de libération nationale du joug ottoman. » 

Version française : Sonia Vasséva




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