“Tout d’abord j’ai écrit la chanson „December Wishing” - raconte Guergana. - L’année dernière, en décembre, j’avais plongé dans mes rêves. En voyageant des années en arrière dans mes souvenirs, en revoyant mes fêtes loin de la Bulgarie, de mes parents, j’ai senti combien j’étais heureuse - c’était mon premier Noël avec mon époux (on s’est marié l’année dernière). Je ressentais une profonde gratitude d’être avec mon bien-aimé et tout cela s’est versé dans la musique et les paroles de la chanson. Et puis, une par une ont apparu les autres. J’ai enregistré avec trois musiciens superbes, tous de Seattle. Ce fut un énorme honneur pour moi que Marc Seales, illustre pianiste de jazz et professeur d’université, accepte de jouer avec moi. C’est lui qui a trouvé les autres musiciens - le bassiste Jeff Johnson et le batteur Byron Vannoy.”

“Chacun perçoit le succès différemment - continue Guergana. Dans mon cas, il vient avec beaucoup de travail et de patience. Je suis très contente et fière du résonnement de ma musique. Mon principe est de regarder en avant et de faire toujours quelque chose de nouveau et de beau dans le milieu où je me retrouve. Ce que j’ai appris en Bulgarie m’aide beaucoup. A l’âge de 10 ans j’étais soliste du groupe vocal d’enfants Pim Pam, on voyageait en tournée en Europe, on donnait des concerts à travers le pays. Puis je suis devenue back vocaliste de Doni et Momtchil, des groupes Tangra et FSB. L’expérience que j’ai acquise alors m’aide même à New York. Nous ne sommes pas devenus musiciens pour être riches et célèbres, mais parce que notre coeur est dans la musique. Le talent est quelque chose comme l’eau minérale aux vertus curatives dont la Bulgarie regorge. Elle peut jaillir de partout - sur un trottoir ou une clairière, et aucune force au monde ne pourrait l’arrêter. Pour moi ça a été toujours comme ça - et avec la musique, et avec la poésie. Je suis reconnaissante pour chaque souffle d’inspiration, qui est très précieux pour moi. Je serai très heureuse si mon album de Noël continue à être écouté dans les prochaines années.”

Version française: Sia Karaguiozova