« Faisons preuve d’enthousiasme et préparons dans les règles de l’art la présidence bulgare de l’Union européenne en 2018 ». Tel est l’appel lancé par Mégléna Kounéva, vice-Premier ministre en charge de la coordination des politiques européennes, qui dans le cadre de la 400^e réunion du Conseil des affaires européennes a donné le coup d’envoi des préparatifs de la Bulgarie pour sa présidence de l’Union européenne dans 3 ans.

Mégléna Kounéva a reconnu que le gouvernement bulgare n’a toujours pas établi le plan financier de la présidence qui coûte pas moins de 60 millions d’euros. Le budget 2015 ne prévoyant pas une enveloppe dédiée, il faudra chercher des moyens auprès des programmes opérationnels et de la Stratégie de communication du gouvernement. Sans oublier les milieux d’affaires en Bulgarie, comme le veut la pratique européenne. Pour économiser de l’argent, on attirera aussi des bénévoles, notamment des étudiants :

« Il serait impossible de chiffrer pour l’instant le véritable avantage de cette présidence, poursuit Mégléna Kounéva. - C’est une question de prestige, d’image, qui ne se calcule pas en kilos, ni ne se mesure en chiffres…Prenez l’exemple de l’actuelle présidence de la Lettonie qui table sur 64,5 millions d’euros d’avantages financiers de sa présidence tournante de l’Union européenne. Si nous sommes intelligents, toutes les ressources que nous aurons investies en termes de capacité administrative ou d’organisation de différents événements nous seront rendues au triple ! » 

D’après Mégléna Kounéva, les investissements les plus importants seront dans la formation de l’administration publique, car c’est pour la première fois que la Bulgarie présidera le Conseil européen. En effet, notre pays aura besoin de pas moins de 500 cadres qualifiés.

Notre présidence tournante coïncide avec un moment très particulier, a encore dit Mégléna Kounéva :

« Les mandats de la Commission européenne et du Parlement européen prendront fin en 2019, ce qui signifie que la période entre 2018 et 2019 sera très intense, et notre pays sera le dernier du trio Estonie-Grande-Bretagne-Bulgarie qui devrait « clore » un grand nombre de dossiers, ce qui mettra au défi son intelligence et son savoir-faire. Il suffit de citer les pourparlers sur le prochain cadre financier pluriannuel, avec toutes ses priorités politiques et budgétaires, la mise en place de la nouvelle stratégie de l’UE après 2020. Et même si la Commission européenne a décidé de geler pour les 5 prochaines années le processus d’élargissement, les pourparlers avec les pays candidats se poursuivront. Nous placerons l’accent sur les Balkans occidentaux et leur perspective européenne. Sans oublier la pression migratoire en provenance du Proche-Orient que la Bulgarie doit gérer au mieux. La stabilité et la sécurité sont nos principaux impératifs de développement, tout comme l’élaboration d’une nouvelle stratégie de la sécurité et de la migration au sein de l’Union européenne. Cela relève de la volonté de nos partenaires européens et nous ferons tout pour qu’elle se traduise dans des actes concrets. Nous travaillerons aussi sur l’économie numérique qui permettra à terme de créer des emplois mieux rémunérés », a dit en conclusion Mégléna Kounéva.

Version française: Sonia Vasséva