Il y a quelques jours, à l’Institut national des Urgences médicales « Pirogov » à Sofia, le directeur de l’hôpital Stoyan Milanov et le ministre de la Santé Pétar Moskov ont inauguré, après des travaux de rénovation, la Clinique d’anesthésioloGIE et de réanimation pédiatrique. Cela a été possible grâce aux fonds alloués par le Ministère de la Santé ou offerts par des donateurs, y compris anonymes, et aux 500 mille euros environ collectés par le personnel de l’hôpital.

Le prof. Nadejda Gavrilova, la chef de la clinique qui a plus de 30 ans d’expérience professionnelle, nous rappelle quelles étaient avant les conditions pour les médecins et les patients:

“L’étage où se situe la réanimation et le bloc opératoire pédiatriques a été aménagé dans la période 1984-1987. Et depuis, il n’y a eu qu’une seule fois des travaux de rénovation partielle. Heureusement qu’ici la vie des patients n’a jamais été exposée à des risques, mais cela a été possible au détriment de l’énorme tension et stress du personnel. En fait, c’est notre potentiel le plus précieux - les gens qui, n’importe les conditions, aiment leur travail.”

Qu’est-ce qui fait que même le personnel de l’Hôpital “Pirogov” a dû donner près d’un demi-million d’euros?

“Le Ministère de la Santé nous a alloué environ 315 000 euros - explique le prof. Gavrilova. - Mais cette somme était absolument insuffisante pour renouveler l’ensemble de l’équipement. Voilà comment tous ceux qui travaillons à “Pirogov”, nous sommes devenus le plus grand donateur de notre nouvelle clinique. Et je pense que c’est la plus belle occasion de fierté.”

Selon le prof. Gavrilova, dans la nouvelle unité il sera possible d’effectuer de nouvelles activités. Dans la salle de chirurgie endoscopique on pourra faire des interventions de chirurgie thoracique et de chirurgie abdominale endoscopique, c.-à-d. la chirurgie mini-invasive. On pourra prendre en charge des enfants avec des diagnostics neurologiques graves qui ont besoin d’une réanimation neurologique - ce sont les cas d’encéphalite, de dystrophie musculaire et d’accident vasculaire spinal. A Sofia et en Bulgarie il n’existe aucune autre unité de soins intensifs pour ces cas-là. Le prof. Gavrilova a fait savoir que quand tous les profils pédiatriques sont concentrés sur un même lieu, alors les consultations s’effectueront plus rapidement et la coopération sera meilleure. Il faut rappeler que récemment un enfant est décédé devant le Service d’urgence de l’Hôpital de Razgrad faute de chirurgien pédiatrique. Dans 90% des hôpitaux bulgares il n’y a pas de spécialistes pareils.

Et pour terminer, voici les vœux du prof. Nadejda Gavrilova pour 2015 en ce qui concerne le domaine de la Santé:

“Je voudrais des changements réels, car on en parle depuis près de 30 ans, mais ils ne se passent toujours pas.”

Version française: Sia Karaguiozova