Comme tous les projets de Youlangelo, l’album est le fruit d’études approfondies et apporte du nouveau pour les spécialistes. Plus de détails avec Plamen Beykov, un des derniers disciples de Boris Christov :
« L’idée de l’album est née autour des concerts à l’occasion de l’anniversaire de Boris Christov, c’est à ce moment-là que nous avons choisi de nous focaliser sur des témoignages peu connus du grand public, sur le milieu musical qui a influencé et forme le grand artiste. Nous avons appris que son père était un chanteur de musique folklorique et sacrée hors pair et qu’il était sans cesse à la recherche de spécimens rares de musique bulgare. Il les interprétait à la maison dans un cercle intime. C’est la raison pour laquelle en 1960 l’académicien Nikolaï Kaufmann décide d’aller à sa rencontre et s’ensuit l’enregistrement de 300 titres de musique bulgare traditionnelle. Aujourd’hui ils font partie des archives de l’Institut de musicologie de l’Académie bulgare des Sciences. L’illustre scientifique publie une trentaine des titres dans une de ses études. C’est grâce à lui que nous avons pu concocter ce programme. »
L’ensemble de chambre « Youlangelo » et son chef Jossif Guérdjikov revisitent le chant traditionnel par lequel Boris Christov impressionne Tsar Boris III. L’histoire est connue – le jour de l’Epiphanie, le 6 janvier 1942, après le rite traditionnel, le chœur de la cathédrale « Saint Alexandre Nevski » rend visite au Palais royal. Le jeune à l’époque juriste interprète une chanson en l’honneur du Khan Kroum. Enchanté par sa voix, le monarque insiste auprès des pouvoirs pour l’octroi d’une bourse pour ses études en Italie. Ainsi débute la longue carrière internationale de notre grand compatriote.
« Pour moi il est très émouvant d’interpréter toutes les chansons de l’album - poursuit Plamen Beykov. - Mes collègues partagent le même avis. Les textes et les mélodies sont d’une extrême poésie et sont chargés d’énormément d’émotion. « La légende du grand Khan Kroum » est un véritable challenge à chaque fois. Nous disposions de très peu d’information au sujet de cette œuvre, nous savions que le texte et la mélodie étaient égarés. C’est tout à fait par hasard que j’ai trouvé la partition à l’Institut culturel bulgare à Rome où j’étais en visite à l’occasion du centenaire. Nous nous sommes énormément enrichis, en étudiant l’histoire des chansons. Nous avons pu nous imprégner de l’atmosphère d’amour pour la patrie qui régnait dans la maison du grand maître. Lors de nos discussions nous avons toujours parlé art et musique en particulier. Maintenant je sais d’où provenait cet immense dévouement et amour profond que Boris Christov nourrissait pour la Bulgarie. Je suis toujours aussi « imprégné » de toute cette atmosphère. »
Au concert à l’Auditorium de l’Université de Sofia « Saint Clémént d’Ohrid » l’interprétation de ce programme unique sera accompagnée d’une conférence. L’ensemble de « La Sainte trinité » de Sofia, sous la baguette d’Eliana Mihailova, rejoindra « Youlangelo » sur scène.
Présenté par Lubomira Ivanova
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