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Schengen, la cocarde que le gouvernement aimerait arborer avec fierté

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Photo: Darina Grigorova

L’attentat contre « « Charlie Hebdo » a placé la sécurité au centre des préoccupations de l’Europe. Concrètement pour la Bulgarie, c’est le thème de notre adhésion à Schengen qui a refait surface, même si depuis toutes ces années d’attente aux portes de cet espace convoité de liberté, de sécurité et de justice européen, la classe politique n’a toujours pas su expliquer quels seront les avantages stratégiques concrets dont la Bulgarie pourrait tirer profit. Depuis quelques jours, Mégléna Kounéva, vice-premier ministre s’est elle aussi jointe au chœur des adeptes de notre adhésion rapide à l’espace Schengen, en faisant savoir que d’après les sondages, 57% des Bulgares seraient favorables à l’entrée de la Bulgarie dans Schengen. 

Car la Bulgarie est catégorique - l’application des termes de la Convention de Schengen doit être une priorité non seulement pour le pays, mais aussi pour l’ensemble de l’Europe. Sauf que les avis européens sont plutôt partagés, car si la Bulgarie a rempli dès 2012 l’ensemble des critères techniques requis, il existe encore des pays dont l’Allemagne qui souhaitent repousser encore l’adhésion de la Bulgarie à Schengen. Dans le même temps, le président du parlement européen Martin Schultz a déclaré à la Radio nationale que l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans Schengen doit faire partie des débats sur la nouvelle stratégie sécuritaire de l’Europe.

A cause de notre besoin croissant de sécurité, nous devons nous pencher sur la capacité de la Bulgarie et de la Roumanie de défendre leurs frontières extérieures, estime Martin Schultz. Mais si l’on essaye de lire entre les lignes, on comprendra facilement que l’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen n’est pas pour demain. Pourquoi ? A cause simplement de la menace djihadiste qui amplifie de jour en jour et de la nouvelle pression migratoire que le pays devra gérer dès les premiers jours du printemps.

Sinon, les contrôles renforcés à la frontière bulgaro-turque donnent des résultats, notamment avec l’interpellation le premier de l’an de Fritz-Joly Joachim qui est soupçonné de complicité avec les frères Kouachi. D’ailleurs c’est justement le massacre à Paris qui a fait réagir les ministres de l’Intérieur des pays membres de Schengen dont les avis ont été très partagés.
« Le contrôle aux frontières doit être rétabli et nous devons même aller plus loin, en modifiant la Convention Schengen », a annoncé Jorge Fernández Díaz, le ministre espagnol de l’Intérieur sur les pages d’El Pais. Des craintes ont été aussi exprimées par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui a déclaré que la Convention Schengen doit être révisée pour accroître l’efficacité de la lutte contre le terrorisme.

Après avoir reconnu que les frères Kouachi étaient connus du système d’information Schengen, le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizière a énoncé le nouvel objectif des pays qui constituent la frontière extérieure de l’Union européenne : «  Chaque policier en poste aux frontières doit être en mesure de distinguer à tout moment le terroriste potentiel du terroriste opérationnel, en route vers un foyer de tensions dans le monde. » 

Dans ce contexte, les messages purement politiques de Sofia sur l’adhésion accélérée dans Schengen sonnent plutôt creux et manquent de sérieux. Même si les critères techniques sont remplis et que 57% des Bulgares y sont favorables…

Version française : Sonia Vasséva



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