Le ministre des Affaires étrangères Daniel Mitov a publiquement rejeté la rumeur selon laquelle la Bulgarie se préparait pour entrer en guerre. Cette rumeur s’est rependue suite au récent appel aux réservistes, dans la cadre d’une mise à jour des réserves mobilisables par l’armée bulgare. « Il n’y a pas de danger de guerre concret, mais nous devons être préparés », a-t-il déclaré. La revue des forces mobilisables est une procédure de routine et non pas un précédent. A en juger du ton du ministre, les dires de certains que la Bulgarie se prépare à une guerre avec la Russie ont réussi à l’énerver. Le ministre de la Défense Nikolay Nentchev a également fait des commentaires sarcastiques à ce sujet.
Sans citer son nom, Daniel Mitov visait en fait Volen Siderov, le leader du parti nationaliste Ataka qui avait semé la panique en disant que l’OTAN allait déployer une base militaire avec des armes nucléaires au nord de la mer Noire, près de Chabla. Mitov a qualifié ces propos de « scandaleux et hystériques », en estimant que c’est une « folie totale » d’imaginer que la Bulgarie serait menacée par un autre Etat ou que la Bulgarie menacerait quelqu’un de guerre. Pour preuve, il a rappelé que des sanctions économiques étaient décrétées contre la Russie et que ces sanctions sont le seul instrument de pression contre Moscou.
Dans un accès de colère, Nikolay Nentchev a directement accusé Moscou de semer la panique en Bulgarie en diffusant ce genre de fausses informations. Selon lui, la Russie a développé une machine de propagande qui a pour objectif de produire de la désinformation pour créer la panique et que le parti Ataka est celui qui diffuse ces mensonges en Bulgarie. Plus tard, pour atténuer l’effet de ces propos, le ministère de la Défense a déclaré que la déclaration de Nentchev sur l’existence éventuelle d’un centre de propagande à Moscou, ne relève pas d’informations en provenance des services de renseignements, mais reflétait seulement l’avis personnel du ministre.
Le ministre des Affaires étrangères de son côté a précisé que les relations bilatérales avec la Russie ne sont pas « froides » et que les discussions entre Moscou et Sofia continuent. Même si c’est le cas, il est clair que ces tensions doivent être surmontées et les relations bilatérales stabilisées. Pour le moment cela paraît difficile, car la Bulgarie et la Russie se trouvent dans des camps opposés.
Pour ce qui est des tensions entre la coalition au pouvoir et le parti « Ataka », ce n’est pas une nouveauté. Volen Siderov a l’habitude de provoquer avec des pronostics catastrophistes depuis longtemps. Encore récemment, il avait annoncé que l’année 2015 sera l’année des événements imprévus, que l’Union européenne va se désagréger et que partout en Europe des mouvements sociaux vont se soulever contre les politiques antipopulaires actuelles. Siderov prévoit aussi une scission entre « le monde euro-atlantique et l’Eurasie » et que la Bulgarie doit prendre des décisions radicales, compte tenu du fait que l’UE n’est qu’une supercherie et que la vérité est du côté d’une union au sein de l’Eurasie.
Version française : Miladina Monova
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