Le slogan de la Journée mondiale de la radio c’est « Des jeunes pour les jeunes ». C’est pourquoi RBI a voulu faire une enquête sur les dispositions et la relation des jeunes au plus vieux media de masse. Internet et les technologies d’information permettent d’élargir l’auditoire de la radio. C’est très important pour les gens qui n’ont pas le temps de suivre d’autres sources d’information.

C’est le cas pour Dessislava qui est âgée de 20 ans.

« Pour moi, qui suis une jeune mère, la radio représente le meilleur moyen d’information, car elle est accessible en état de déplacement. Je peux l’écouter dans la voiture ou sur le téléphone, quand mon enfant dort. Ainsi, je peux me tenir au courant des nouvelles, écouter des interviews. »

Ivan Radev est journaliste free-lance et pour lui suivre les infos est très important. « J’écoute la radio très souvent, nous confie-t-il. A la différence de la télévision, la radio ne t’impose pas de penser à ta place. Elle t’informe, sans te priver du droit de réfléchir par toi-même. J’écoute la radio aussi sur Internet, même si je garde encore mes habitudes d’écouter en directe. » Ivan, qui a 33 ans, pense que la radio est importante non seulement pour sa génération mais aussi pour les plus jeunes.

On se souvient qu’avec l’apparition de la télévision, beaucoup prédisaient la mort de la radio. Cela ne s’est pas passé ni à l’époque, ni aujourd’hui avec l’apparition d’Internet. Au contraire, avec Internet, la radio a trouvé un nouveau moyen de développement. Ivan estime que dans l’espace radiophonique bulgare, les programmes musicaux et de divertissement dominent au détriment des programmes d’information. Cela lui semble normal, car beaucoup de jeunes considèrent la radio comme une source de divertissement diffusant de la musique bulgare et étrangère.

Les participants à l’enquête de RBI nous ont confié qu’en tant qu’auditeurs, ils appellent souvent leurs programmes préférés, pour demander une chanson, pour envoyer des vœux à quelqu’un, ou pour participer à la discussion sur un thème qui les intéresse. D’autres encore participent à des jeux, des concours, gagnent des prix. Ainsi, la radio n’est plus seulement un moyen d’information et de divertissement mais elle incite aussi les auditeurs à participer, réfléchir, apprendre. Ils doivent aller eux-mêmes à la recherche d’information et la partager avec d’autres.

Siméon – un autre participant à l’enquête- nous confie que dans sa petite ville où il a grandi, la source de divertissement essentielle était la radio.

« A l’époque, dans chaque foyer il y avait la radio et nous les enfants, nous nous réunissions pour écouter les émissions pour enfants. Avec le temps, j’ai découvert d’autres programmes, j’ai appris beaucoup sur la vie, le monde, les coutumes et les traditions. Dans notre famille tout le monde aime la musique traditionnelle bulgare et dans mon enfance la radio était le seul moyen de l’entendre. » Les choses ont-elles changé depuis et la radio est-elle toujours aussi importante dans la vie de Siméon ?

« Oui, depuis toujours. Je suis producteur agricole et pendant que je travaille, j’écoute les infos, les émissions thématiques. Internet ne m’intéresse pas tellement, j’ai besoin d’écouter. Avec la radio, j’ai la possibilité de recouper l’information, en écoutant différents programmes et émissions. Je suis satisfait de la radio. »

Si les auditeurs se disent satisfait de la radio, cela signifie qu’en tant que media la radio a réussi à trouver son auditoire et qu’elle a atteint son objectif. Si elle parvient à inspirer les plus jeunes auditeurs, c’est parce qu’eux aussi l’aident en retour à rester dans l’actualité et à se rajeunir au long des années.

Version française : Miladina Monova