“Tout a commencé avec un rêve – de faire de la musique - raconte Tatiana Koléva. - Dans mon enfance je jouais au piano et plus tard, à l’Ecole de Musique de ma ville natale Varna j’ai étudié les percussions. Puis j’ai été admise au Conservatoire de Sofia. Après deux ans d’études là-bas, j’ai été invitée par le professeur américain Robert van Sice de partir aux Pays-Bas. Pour moi, c’était un véritable challenge. Ma décision m’a coûté beaucoup d’efforts et de travail, mais quand on a une forte volonté, on y arrive toujours.

J’ai l’incroyable chance de travailler avec des compositeurs qui écrivent spécialement pour moi - continue Tatiana. - C’est une énorme richesse personnelle, mais cela contribue également à enrichir le répertoire pour les instruments de percussion en général. D’abord c’est moi qui présente les pièces, mais après elles sont à la portée de tous les étudiants et collègues. Je participe activement au processus de création des compositions. La liberté de la forme et le mélange des styles sont très importants. On n’est plus encadré dans le classique et la ligne polyphonique. On peut tout fusionner - ethno, pop, jazz, musique électronique. La musique est quelque chose qu’on vit de manière si personnelle et intime et il faut y mettre toute son âme pour devenir un professionnel.”

Aux Pays-Bas Tatiana Koléva fait partie de quelques duos - avec ses instruments de percussion elle accompagne le saxophone de Rutger van Otterloo, l’orgue de Yan Hage et la flûte d’Eleonora Pameyer. Dans son répertoire il y a aussi de la place pour le blues du groupe Rubatong. Actuellement Tatiana enseigne dans deux conservatoires, à Rotterdam et Groningue, et organise des classes de maître à travers le monde. En 2009, elle crée la formation Youth Percussions Pool qui remporte le prix de “L’ensemble de l’année 2012”.

Qu’est-ce qu’on peut attendre de Tatiana Koléva dans les prochains mois?

“Je commence l’année avec beaucoup d’intérêt. Maintenant j’attends avec impatience un grand projet avec la compagnie de danse Leineroеbana. Tous les interprètes, danseurs et musiciens, vont monter sur la scène. Au programme il y a de la musique du compositeur américain d’origine chinoise Tan Dun, du Grec Ioannis Ksinakis et autres auteurs contemporains. Puis je vais présenter à Sofia un nouveau concert pour marimba et orchestre, écrit par Tzenko Minkin. La première est prévue pour le 16 avril dans la salle “Bulgarie”. Un mois plus tard va se dérouler la 2e édition de l’Amsterdam Marimba Weekend.”

Cela fait déjà plus de 15 ans que Tatiana Koléva est aux Pays-Bas et pendant tout ce temps elle a beaucoup contribué à l’intégration de la Bulgarie dans la culture européenne, ce qui lui apporte en 2007 et 2009 le prix de “Musicien de l’année” de l’émission musicale “Allegro Vivace” de la Radio nationale bulgare.

Version française: Sia Karaguiozova