Trois manageurs bulgares créent, il y a trois ans à peine, une compagnie informatique en Bulgarie qui est déjà en train de faire avec succès ses premiers pas sur le marché international. Voici son court bilan : en 2014 Scale Focus réalise une croissance d’environ 100% de chiffre d’affaires, après un taux de 180% environ dans les deux années précédentes. L’entreprise a des bureaux à Sofia, Plovdiv et Londres, et l’intention d’en ouvrir de nouveaux en Allemagne. Elle emploie actuellement près de 200 personnes qu’elle envisage de multiplier jusqu’au moins 500.

Ses excellents résultats lui rapportent des prix internationaux prestigieux, parmi lesquels la médaille d’argent des Stevie® Awards 2014 (The International Business Awards Stevie), une des récompenses les plus convoitées au monde. Mais pour le directeur exécutif Plamen Tzékov les chiffres ne sont pas les seuls qui comptent: “C’est très important ce que les clients disent pour nous, quelle trace nous laissons et comment la compagnie se situe en tant que bon citoyen dans l’espace en Bulgarie.”

Mais revenons un peu au tout début. Pour RBI, Plamen Tzékov raconte:

“Tout a commencé de la volonté de quelques personnes de créer une compagnie un peu plus différente dans le domaine des services informatiques. Nous avons débuté avec du zèle, ensemble avec des spécialistes très érudits. Nous nous sommes dotés d’une expérience très précieuse pour ce comment créer une compagnie à partir de zéro et comment travailler à haute vitesse.”

Quels sont les produits que fabrique la compagnie? Ainsi que ses partenaires en Bulgarie et à l’étranger?

“Notre compagnie est spécialisée dans la conception de logiciels – continue Plamen Tzékov. - C’est un business très difficile et la difficulté est due à la singularité des projets, chaque solution est purement individuelle, un peu comme le costume sur mesure. Nous opérons dans plus de 14 pays, mais certains de nos clients les plus précieux sont sur le marché bulgare. Nous sommes spécialisés dans plusieurs domaines - les services financiers, les télécoms, les assurances, l’industrie logistique et le commerce du détail.

Et quelle est la clé du succès?

“Pour nous, le client est très important. Mais pas seulement. Ce qui compte aussi énormément, ce sont la motivation, l’ardeur et la passion de l’équipe.”

On dit souvent que les meilleurs spécialistes IT se trouvent en Bulgarie ou bien qu’il y a chez nous une pénurie de personnel qualifié - lequel des deux est vrai?

“Je dirais ni l’un, ni l’autre. Ce n’est pas la peine de se mentir que nous produisons les meilleurs informaticiens. D’autre part, nous avons des spécialistes très qualifiés, mais la question est comment les motiver et continuer à les développer. C’est vrai qu’en ce moment l’industrie IT souffre d’une pénurie de personnel. Nous travaillons avec les universités pour raccourcir la distance entre le monde des affaires et l’enseignement supérieur. A court terme, on peut attirer des spécialistes de l’étranger, montrer aux autres que la Bulgarie est un bon et merveilleux pays pour vivre.”

Quelles sont les conditions pour faire des affaires en Bulgarie dans le domaine des hautes technologies?

“En général, elles sont bonnes, et notre compagnie en est l’exemple. Dernièrement, il y a un très grand intérêt de la part de compagnies internationales pour l’ouverture de filières en Bulgarie et cela aussi n’est pas un hasard. Il faut revoir la Loi sur les investissements - la grande question de l’économie bulgare est comment faire de nos compagnies des investisseurs, et non seulement chercher des étrangers. La bonne direction pour les compagnies bulgares c’est de sortir le plus vite possible des frontières de la Bulgarie et promouvoir notre pays à l’étranger. Alors les investisseurs étrangers vont plus facilement poser le pied sur notre marché sans craindre le micro climat dans notre pays.”

Plamen Tzékov rêve non seulement pour le succès de sa propre compagnie, mais aussi pour la bonne image des affaires bulgares: “Nous voulons montrer qu’en Bulgarie aussi on peut faire du business stable et réussi qui pourrait également avoir du succès sur la scène internationale.”

Version française: Sia Karaguiozova