Cette année lors de la traditionnelle fête de Grand-mère Marta,  les Sofiotes auront l’occasion en plus de s’échanger des « martenitza »  aux traditionnelles couleurs blanc et rouge,  d’adhérer également à une noble cause - celle de la récolte de fonds en soutien aux demandeurs d’asile en Bulgarie.  Une initiative des organisations non gouvernementales « Caritas Sofia » et CVS – Bulgarie qui depuis quatre ans conjuguent leurs efforts dans le seul et unique but d’aider l’intégration des réfugiés dans notre pays.

Des bénévoles de différents âges, métiers et horizons, animés par le désir de générosité, organisent des cours hebdomadaires de bulgare et d’anglais, ainsi que des ateliers d’arts appliqués, de musique, de sport et d’informatique destinés aux enfants réfugiés. Les activités se déroulent dans les trois centres d’accueil à Sofia dans les quartiers d’Ovtcha Koupel, Voenna  Rampa et Vrajdebna.

Plus de détails avec Diana Nédéva de « Caritas – Sofia »

« C’est une initiative qui vise à soutenir les activités que nous réalisons dans les centres d’accueil à Sofia. Nous aimerions aussi sensibiliser davantage l’opinion publique sur les réfugiés. Nous organisons une course ludique qui se tiendra dans le parc Borissova gradina (Jardin de Boris), le 1 mars à 11h. Parallèlement seront organisés des ateliers pour les visiteurs enfants et adultes. »

Tout participant à l’achat d'un billet se verra remettre des t-shirts et des accessoires – de quoi se métamorphoser  en les traditionnels personnages de Pijo et Penda. Les vainqueurs ayant franchi le finish, recevront des médailles- martenitza, faites main. L’événement aura lieu avec le soutien de la Ville de Sofia et se déroulera au profit de la ville, élue Capitale européenne du sport 2018.

Le flux migratoire en direction de notre pays ne cesse d’augmenter. Rien qu’au cours du mois de janvier les demandeurs d’asile étaient un peu plus de mille venant de 24 pays – c’est ce que démontre la statistique de l’Agence d’État aux réfugiés. Les pays en tête sont la Syrie, l’Afghanistan, et l’Irak, les citoyens syriens étant les plus nombreux. En l’espace de quatre ans, quelques 1000 réfugiés ont bénéficié de l’aide des deux ONG. Bon nombre parmi eux utilisent la Bulgarie comme un tremplin vers d’autres destinations de l’Europe occidentale dans l’espoir d’une vie meilleure.

A quel point les réfugiés seraient-ils motivés à profiter des opportunités offertes par les bénévoles ? La réponse de Diana Nédéva :

« Il y a beaucoup de personnes motivées qui fréquentent nos ateliers. D’une part à cause des méthodes interactives appliquées par les bénévoles, d’autre part parce qu’elles ont envie d’apprendre. Il est vrai que nombreux sont les demandeurs d’asile qui projettent de partir, parce qu’ils ont déjà de la famille dans les pays où ils comptent aller. Mais malgré tout il y a aussi ceux qui veulent rester, car la Bulgarie a déjà effectué des échanges d’étudiants avec certains des pays d’origine des réfugiés. Et il y a bien longtemps, avant que les guerres ne commencent, des communautés  étaient déjà formées et existent encore aujourd’hui, ce qui fait que des gens trouvent des points d’attache en Bulgarie aussi. »

Version française : Lubomira Ivanova
Crédit photos : les organisateurs