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Vejdi Rachidov: "L’exposition au Louvre est la meilleure publicité pour la Bulgarie"

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Photo: BULFOTO

Le 15 avril, au Musée du Louvre à Paris sera inaugurée l’exposition « L’épopée des rois thraces : Découvertes archéologiques en Bulgarie ». C’est le plus grand événement du calendrier culturel de notre pays pour 2015. Les préparatifs ont débuté il y a quelques années avec la participation active du ministre de la Culture Vejdi Rachidov.

Quelles sont les attentes de cette exposition ?

« Les attentes de l’Etat bulgare devraient être très grandes. Il y a trois choses que les Bulgares ne savent pas. La première, c’est que le Louvre est le plus grand musée au monde. Une sorte de Vatican – un Etat dans l’Etat – dit pour RBI Vejdi Rachidov. – Chacun peut faire le calcul tout simple – chaque jour le musée est visité par 30 000 personnes, c’est une marée de gens venant du monde entier. Une autre chose qu’on ne connaît pas, c’est que la politique du Louvre n’est pas de mettre à disposition ses salons – il préfère exposer la culture qu’il possède lui-même, parce que, vu son envergure, il dispose d’énormément d’artefacts. La Bulgarie a la chance qui ne s’est jamais produite – de faire là-bas son entrée à un niveau si élevé. Et je dis très souvent que cela ne se produira plus jamais, vu la politique très claire de ce musée mondial. »

Selon le ministre bulgare de la Culture, l’exposition est une occasion de nous présenter avec ce qu’on a de meilleur – la culture sur nos terres millénaires. « Il n’y a pas plus grande publicité pour la Bulgarie que ce qui va se produire. Ce sera un événement mondial », affirme M. Rachidov. Au cours de  trois ans et demi, des experts bulgares et français ont travaillé avec le plus grand dévouement pour la réalisation de cette idée.

« La Thrace a connu un essor dans son développement, y compris économique et, bien sûr, culturel – c’est une civilisation avec une culture très forte. Mais cela est possible quand on a une forte économie. Tous ces objets créés en or sont la preuve que cette civilisation a connu d’énormes progrès. »

2014 a été une année record en termes de recherches archéologiques dans notre pays – elles ont été plus de 400. Qu’en est-il prévu pour cette année ?

« Nous ne sommes pas encore sortis de la crise financière - dit Vejdi Rachidov. - Si on veut travailler, si on veut faire quelque chose et si l’on aime ce qu’on fait et tout ce qui est lié à la spiritualité, à la culture, à la nation, alors on cherchera les chemins et les moyens. Nous pouvons recourir à des fonds européens, il y a des programmes. Evidemment que cela demande du temps et des efforts. Mais il faut travailler sur des projets concrets. Sinon, le plus facile c’est de rester tranquillement à son poste de ministre pendant trois ans juste pour sa biographie. Oui, nous allons travailler sur nombre de nouveaux projets et, bien sûr, il faudra terminer les anciens qui ont été un peu abandonnés. »

Certains archéologues tirent la sonnette d'alarme pour attirer l’attention sur le fait que dans certains endroits, afin de séduire encore plus les touristes, apparaissent de nouvelles constructions, sortes de reconstitutions, ressemblant à Disneyland. Que peut-on faire pour conserver notre patrimoine authentique?

"Bien sûr, après les fouilles archéologiques on peut restaurer, recréer et conserver certaines choses, dans la mesure du possible. Mais je demande: est-ce que ce n’est pas bien ce qu’on a fait dans notre ancienne capitale Véliko Tarnovo, et plus précisément à Tsarevets avec la reconstitution du Patriarcat et de deux-trois tours, et est-ce que cela n’attire pas plus de touristes ? - continue Rachidov. - Et la forteresse Tsari Mali Grad où le flux de touristes a été multiplié ? Les gens veulent voir quelque chose et non seulement écouter des histoires."

Récemment Sofia a rejoint le réseau mondial des villes créatives de l'UNESCO. Il y a trois mois, les tapis de Tchiprovtzi ont été inscrits sur la Liste mondiale du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Vejdi Rachidov estime que le centre de Sofia pourrait aussi un jour figurer sur la liste de l'UNESCO. Et il rêve de voir dans un avenir proche le Musée national d'histoire non pas aux confins, mais dans le cœur de Sofia. Et encore :

« Nous avons eu beaucoup de discussions sur la grotte Magoura qui est unique avec ses dessins préhistoriques. Mais nous avons un peu de travail à faire parce que nous n’avons pas beaucoup d’experts dans ce domaine. Les meilleurs sont les Espagnols.  Récemment j’ai rencontré mon collègue – le ministre espagnol de la Culture, et nous avons envisagé de créer des équipes conjointes pour pouvoir finaliser les recherches pour qu’un jour cette grotte soit, elle aussi, inscrite sur la liste de l’UNESCO », dit en conclusion Vejdi Rachidov

Version française : Sia Karaguiozova



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