Lors d’une conférence à Sofia, consacrée à l’année européenne du développement, le chef de la diplomatie bulgare Daniel Mitov a lancé  une série d’initiatives qui auront lieu en Bulgarie d’ici la fin de l’année 2015. Proclamée suite à une décision du Conseil de l’UE et du Parlement européen, l’année 2015 sera celle du Développement et de la lutte contre la pauvreté. 

Le ministre des Affaires étrangères a émis le souhait qu’en 2015 la Bulgarie renforce sa coopération régionale. Dans une déclaration vidéo la commissaire européenne bulgare Kristalina Gueorguieva a précisé que le financement des pays en voie de développement provient à moitié de l’UE.

« La politique de développement » demeure pour l’instant une notion qui n’évoque rien, pour plusieurs, pour d’autres elle se résume à des difficultés, et pour d’autres encore c’est une invocation du gaspillage d’argent. C’est l’Institut diplomatique auprès du Ministère des Affaires étrangères qui joue le rôle de médiateur entre la politique européenne et les organisations citoyennes. Il explique que la politique de développement en réalité est un instrument de la politique extérieure de l’UE et de la Bulgarie également qui vise à promouvoir une des valeurs essentielles, à savoir la solidarité. D’après le sondage d’Eurobaromètre les Bulgares seraient les plus sceptiques quand il s’agit de la politique de développement de l’UE. Même si cette année on observe une légère amélioration, elle n’est guère suffisante, estiment les diplomates.

Nous avons pour objectif d’ici la fin de l’année d’essayer de changer cette mentalité refuse l’aide aux pays pauvres, dit Tanya Mihaïlova, directrice de l’Institut diplomatique auprès du Ministère des Affaires étrangères.

« La Bulgarie a été bénéficiaire de cette aide de longues années durant. Il est normal que maintenant, nous fassions à notre tour partie du même club d’alliés et en tant que pays membre de l’UE, de partager cette responsabilité en renvoyant l’ascenseur.  Je considère que le sentiment de solidarité et la compassion représentent des valeurs fondamentales que l’on inculque dès le jeune age, c’est la raison pour laquelle nous travaillons davantage aves de jeunes gens qu’avec des personnes adultes, qui campent sur leurs positions quelque peu tranchées. L’institut diplomatique prendra en charge le cadre juridique, mais les principaux partenaires seront les ONG qui ont apporté leurs idées en vue de l’élaborer du Plan national du développement. Le principe de base est très simple et repose sur l’idée de la réciprocité. Il est clair, lorsque tu aides l’autre, un jour ou l’autre cette aide te reviendra. Et lorsque tu habites en communauté et que tu es compatissant aux problèmes des autres, cela implique un investissement moral important. L’Institut diplomatique par exemple travaille sur un projet concret depuis plusieurs années. Il concerne la création d’un service diplomatique et des capacités administratives en Afghanistan.  Nous avons constaté que les diplomates afghans montrent beaucoup de respect à notre égard et s’attendent à ce que l’on continue à fournir le même effort pour eux. Malgré les difficultés que l’on rencontre dans notre pays, nous nous devons de poursuivre l’aide aux plus démunis. Ceci aura un impact positif sur l’autorité et la fiabilité de la Bulgarie », note Tanya Mihaïlova.

Version française : Lubomira Ivanova