Des scientifiques, des artistes, des musiciens et des poètes figurent parmi les amis du cercle « Grâce et Gravitation ». Leurs rencontres nous font penser à un phénomène cosmique rare que l’on retient à vie. Les festivités organisées par la plus vieille école supérieure, l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid » était l’occasion pour qu’ils se réunissent à nouveau cette année sous le toit de la maison-musée de notre illustre compositeur Pantcho Vladiguerov. L’idée de la série de rencontres intitulées « Grâce et Gravitation » ne date pas d’hier. Les scientifiques et les poètes avouent qu’ils sont tentés de participer à l’événement car il offre l’opportunité de s’exprimer devant deux types de public – l’un averti, et l’autre non-averti. « Lorsque vous exposez des faits scientifiques et que vous montrez des découvertes dans le domaine de l’astronomie, le spectateur non averti ne comprend que partiellement ce que vous exprimez, le reste il l’imagine – explique le maître de conférences Petko Nedyalkov, président de la chaire d’astronomie à l’Université de Sofia « Saint Clément d’Ohrid ».
Chaque année le maître de conférences élargit le cercle de « Grâce et Gravitation » par de nouveaux membres, issus de milieux artistiques surtout, des poètes et des musiciens. Parmi les plus jeunes participants nous rencontrons Iliyan Métev, réalisateur du documentaire « La dernière ambulance de Sofia » qui a reçu quelques récompenses internationales. Spécialement pour l’occasion, Ilyan est venu avec son violon et a surpris l’auditoire par son interprétation chargée en émotion, de la sonate N°5 de Beethoven. L’art sublime a même provoqué une discussion entre les professeurs d’astronomie dans la salle. Ilyan a partagé avec eux ses impressions nées au contact de l’art de Beethoven :
« Il existe un équilibre parfait entre l’intellect et les sentiments chez Beethoven. Par exemple par l’utilisation de la dynamique et du rythme. A certains endroits, c’est comme s’il disait à l’interprète - « Ici, n’en dis pas plus sur l’émotion, jusqu’à la fin. »
Ainsi on obtient des nuances très subtiles, qui apportent une nouvelle touche émotionnelle à l’œuvre. Lorsque je joue du violon, c’est ma manière à moi de communiquer avec le public. La musique est l’art le plus pur et qui nous transcende au-delà du monde matériel et nous rapproche des étoiles. Incontestablement, mon plus grand succès, ce sont mes films, même s’il me manque le contact spontané avec l’auditoire. Tandis que lorsque je joue j’établis un dialogue avec les gens, je sens même comment ils influencent mon intonation et modifient mon interprétation. »
Après la brève discussion sur la perfection de la musique, la rencontre « Grâce et Gravitation » se laisse emporter par la poésie. Dans ce domaine Raïtcho Roussev de Haskovo, alias Raysson, est dans son élément. En toute modestie, il se refuse de s’orner du titre de poète mais lorsqu’il récite ses vers tout le monde l’écoute bouche bée. Les paroles sont come les astres, il faut beaucoup de travail et d’obstination, pour les déchiffrer et les ranger dans le système compliqué de la poésie. C’est à peu près en quoi consiste la philosophie de vie de Raysson. Il est cryptographe de métier et a fabriqué les codes secrets de protection de données administratives.
Il s’intéresse aux découvertes scientifiques en astronomie et la communication avec « les adeptes du télescope » lui apporte joie et satisfaction. Récemment dans le concours « Poésie, proche des étoiles » qui a eu lieu au sommet de Rojen, il a reçu sa première reconnaissance pour son art. Il avait ému le public par ces vers : « Tant que nous mettons un pied derrière l’autre dans cette route courbe de la vie, à l’horizon rien d’optimiste, notre espoir est au-delà. »
Version française : Lubomira Ivanova
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