Pour la première fois depuis sa venue au pouvoir en 2002, le parti conservateur islamiste du président Recep Tayip Erdogan a perdu sa domination sans partage et sa majorité absolue au parlement. En effet l’AKP /le Parti pour la justice et le développement/ n’a obtenu que 40,8% des voix, ce qui est un cuisant échec pour le président Erdogan qui a voulu jouer la carte de la république présidentielle. Nous avons sollicité l’avis de Lubomir Kutchoukov, directeur de l’Institut d’économie et des relations internationales qui tente de décrypter la nouvelle situation :
« Ces élections étaient en fait un vote aux accents de référendum pour ou contre le modèle Erdogan, qui concentrait tout le pouvoir entre ses mains. Car malgré les résultats économiques et sociaux incontestables, au cours des 10 dernières années, le concept Erdogan s’est petit à petit essoufflé, épuisant son capital de conviction et de sympathie et faisant vaciller le rôle dominant du président. »
Les résultats des législatives ont créé la surprise en la personne du HDP (le Parti démocratique des peuples) pro-kurde qui pour la première fois a fait son entrée à la Grande assemblée nationale de Turquie, le parlement monocaméral, en passant le seuil des 10% de suffrages nécessaires. A quoi doit-on s’attendre dans cette nouvelle configuration politique ? Un gouvernement de coalition est-il possible ?
„Toutes les options sont possibles. Contrairement à la campagne électorale lorsque toutes les formations ont brandi le slogan « Non à Erdogan ! », une coalition de tous les partis contre l’AKP semble peu probable. En effet comment concilier un parti nationaliste de droite et un parti pro-kurde de gauche ? A entendre les observateurs politiques, l’option du gouvernement de la minorité serait plus probable… »
Toujours est-il que le maintien de la stabilité politique en Turquie est d’une importance cruciale tant à l’échelle internationale que quand il s’agit des relations bilatérales avec la Bulgarie. Notre pays a tout intérêt à ce que la Turquie réussisse à former rapidement un nouveau gouvernement qui ait une feuille de route claire, notamment dans l’exercice de sa politique étrangère…
« Pour en revenir à la Bulgarie, après 2010 nos relations bilatérales ont suivi la dynamique et la problématique des intérêts turcs plus spécialement, et je pense à la suppression de la Direction « Balkans » au ministère des Affaires étrangères. Depuis un an ou deux, nous observons une baisse de l’intensité des contacts. Nous avons aussi connu quelques années de rupture après la création en 2008 d’une Commission sur les contentieux entre la Bulgarie et la Turquie, dont le fonctionnement a repris et qui examine de nombreux dossiers - les réfugiés de la Thrace, les biens de l’exarchat bulgare, les droits sociaux, les questions énergétiques et celles liées au statut de la rivière Rézovska, sans oublier les programmes radio en turc. Les deux pays se sont engagés à trouver une solution comme d’ailleurs ils travaillent sur des sujets d’importance pour les relations bilatérales, à savoir l’énergie, la sécurité, la coopération dans le bassin de la mer Noire », dit en conclusion Lubomir Kutchoukov.
Version française: Sonia Vasséva
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