Récemment la Philharmonie de Sofia a présenté une interprète qui vit depuis 20 ans aux Etats-Unis, mais qui n’a pas perdu le lien avec son pays natal. Il s’agit de la violoncelliste Diliana Momtchilova. Elle partage ses émotions au micro de RBI:

Diliana Momtchilova termine le Conservatoire de Sofia, puis elle fait un Master à la prestigieuse Juilliard School de New York où l’on organise par tradition un concours de concert. “Une fois que vous gagnez ce concours, votre nom devient immédiatement connu à Juilliard”, raconte Diliana. Outre la possibilité de devenir soliste de l’orchestre de l’école, le vainqueur obtient le droit de choisir un instrument de la collection chère et précieuse de l’établissement scolaire. Diliana se souvient de son concours en 1998:

“Quand j’ai gagné, un violoncelle Stradivarius venait juste de compléter la collection. Mon professeur Harvey Shapiro m’a recommandé de demander justement cet instrument. Je me souviens que je n’avais pas le droit de l’emmener chez moi parce que son prix était très très cher, une somme fantastique. On ne s’habitue pas facilement à jouer à un Stardivarius. Ils ont leur propre charactère, un peu rétif. J’ai eu la possibilité de jouer pendant de longues années à un autre instrument de maître italien de la marque Tononi. Je l’aimais plus que le Stradivarius car il me permettait d’extraire les sons de la manière dont je voulais.“

Diliana Momtchilova monte souvent sur les scènes en Europe, au Canada et aux Etats-Unis soit comme soliste soit comme faisant partie d’un ensemble de musique de chambre. Sa dernière prestation a été ce printemps à Virginie, aux Etats-Unis, avec la célèbre pianiste bulgare Pavlina Dokovska.

“Le principal que j’ai appris de tous mes professeurs, y compris d’Anatoli Krastev, c’est qu’il faut avoir une forte présence musicale”, dit Diliana et elle continue:

“Encore pendant mes études je suis devenue membre du Trio Alaria. Pendant de nombreuses années, nous étions l’ensemble de Mannes College, une des trois écoles de musique les plus prestigieuses de New York. Là-bas j’enseignais la musique de chambre et le violoncelle, puis j’ai gagné une place dans l’Orchestre symphonique de Seattle. Après un certain temps je suis partie enseigner à l’Académie de musique de Vancouver. Maintenant, je suis au Québec et je joue dans l’Orchestre symphonique de Québec. C’est une excellente occasion d’apprendre le français. Et après, j’envisage de continuer là-bas ma carrière de pédagogue.“

Version française: Sia Karaguiozova