Dia, qui a l’âge de 17 ans, révèle depuis toute petite son talent de chanteuse. Elle est passionnée par le pop et le jazz et participe à de nombreux concours. Une fois admise à l’Ecole Nationale de Musique, à la surprise de tous, elle choisit la discipline chant folklorique. “Le folklore m’attire irrésistiblement - explique la jeune fille. - Je cherche et j’écoute tout le temps sur Internet et les médias.“ La musique électronique séduit aussi Dia. C’est ainsi qu’elle décide de faire le mix audacieux.

A l’école, la chanteuse interprète principalement de la musique de la région de la Macédoine. “Les chansons là-bas sont très émotionnelles et leurs textes ont des messages positifs” - dit Dia. Elle raconte l’histoire de ses débuts:

““Egée” est une chanson de la Macédoine d’Egée. Son thème principal, l’amour, émeut beaucoup d’adolescents. L’histoire est celle d’un jeune homme qui rêve de voir sa bien-aimée. J’ai rêvé que j’interprète cette chanson sur un fond de trap, habillée en costume traditionnel. J’ai tout de suite raconté ce rêve étrange à ma mère. Puis elle a dit: “Essayons de le réaliser!”. J’ai téléphoné immédiatement au compositeur et ingénieur du son Alex Nouchev. C’est ainsi qu’est née la chanson “Egée”.”

Dia connaît Alex Nouchev depuis pas mal de temps. Elle a été élève de son épouse Migléna Tzénova. Le compositeur raconte:

“Avec Dia on cherchait depuis longtemps une chanson folklorique qui lui va. Avant “Egée” on a essayé trois autres chansons. C’est elle qui les proposait. J’ai décidé de me tourner pour un peu d’aide vers des jeunes collègues dont l’âge est plus proche de l’âge de Dia. J’ai contacté Atanas Borissov et Petar Alexiev, qui ont une expérience dans le mixage du folk et de la musique électronique. En fait, le morceau “Egée” est le premier produit de notre label virtuel “ANP Music production”. Son nom ANP est formé de nos initiales - Alex, Nasso et Petar.“

Tafo Vélikov est parmi les musiciens avec lesquels Dia rêve de travailler. Il mixe avec maîtrise la musique folklorique et le dubstep.

“Je crois que c’est l’avenir du folklore bulgare - est convaincue Dia. - Il est très recherché dans sa version authentique, mais l’intérêt des jeunes envers cette musique n’est pas assez grand. Ils ne la sentent pas trop parce qu’ils pensent que sur cette musique on ne peut pas danser et relaxer. C’est pour cela que j’ai décidé de leur prouver le contraire en créant une chanson qui peut les faire bouger et de leur montrer que le folklore n’est pas ennuyeux.”

Version française : Sia Karaguiozova