Un jeune Bulgare d’origine rom est sur le chemin de réaliser son rêve. Marcello a grandi dans la ville de Montana, plus exactement le quartier rom d’Ogosta. Il termine ses études au Lycée professionnel de travaux publics et géodésie avec la meilleure mention. Il a deux petits frères, son père est ouvrier en bâtiment, sa mère est au chômage. De sa vie jusqu’à maintenant il dit qu’il a compris que les belles choses sont difficiles à obtenir. Pour réussir, il faut se battre, investir beaucoup d’efforts. C’est seulement après qu’on est récompensé. Voici le récit de Marcelo sur son propre parcours.

« Ce conte de fée a commencé de manière inattendue. J’ai découvert par hasard sur internet une annonce pour étudier en Angleterre. Cela m’a tout de suite intéressé, comme mon objectif est de réussir professionnellement. Je suis allé à Sofia pour passer des examens en anglais et en maths. Les épreuves étaient difficiles, mais j’ai donné tout de moi-même et j’ai réussi. Maintenant, j’ai possibilité de continuer mes études dans le CATS College à Cambridge. C’est le plus grand de mes accomplissements et mes proches autour de moi se sentent très fiers ».

Marcello est très ambitieux, mais il a aussi de nombreux talents. Il chante, danse, dessine, fait du théâtre. Récemment il a ému jusqu’aux larmes le public de Montana, en jouant le rôle du prêtre dans la pièce « Vrajalets » de St. L. Kostov. C’était sa première performance de comédien dans la troupe théâtrale rom « Suno ». Hélas, il fait l'expérience souvent du comportement discriminatoire de la part de ses jeunes camarades et des adultes bulgares. Mais il n’a pas honte de ses origines. Un de ses rêves c’est après avoir accumulé des connaissances et de l’expérience, de contribuer à améliorer l’existence de la communauté rom. Il espère donner le bon exemple pour que d’autres jeunes comme lui se sentent motivés pour poursuivre des études et vivre une vie décente.

Son plus grand souci actuellement est de trouver une source de financement de ses études, dont le prix s’élève à 30 000 livres sterling. Il s’inquiète aussi un peu de vivre éloigné de sa famille, mais avant tout, il veut poursuivre son chemin. Voici son message envers les autres jeunes Bulgares :

« Chers amis, je n’ai pas une longue expérience, mais le peu que j’en ai m’a convaincu que la vie n’est pas un jeu et que nous, les adolescents, nous ne réalisons pas encore ce que le mot « vie » signifie vraiment. Moi-même, petit à petit je réalise que la vie est semée de difficultés. Tous les jours je donne tout de moi-même pour vivre pleinement et non simplement survivre. Pour moi, vivre pleinement signifie être respecté, avoir fait de bonnes études, avoir une famille, des amis et un travail digne ». Très ému, Marcello conclut : « Tout cela est possible, en allant jusqu’au bout ses rêves et de ses ambitions ».

Version française : Miladina Monova

Crédit photos : Archives personnelles