La jeune pianiste Victoria Vassilenko n’a que 22 ans et son expérience professionnelle est déjà impressionnante. Elle est lauréate de nombre de concours de piano en Bulgarie, Grèce, Italie, Tchéquie, etc. Elle a remporté le Deuxième prix (le premier n’a pas été décerné) au Concours International de Piano “James Mottram” à Manchester, en Angleterre. La jeune pianiste a donné des récitals à Vienne (2008), New York (2010) et autres capitales mondiales de la musique. Elle a été soliste de l’Orchestre symphonique de Liverpool, l’Orchestre de chambre de Belgique, l’Orchestre de chambre Lincolnwood (USA), l’Orchestre symphonique de la Radio nationale bulgare, l’Orchestre de Classic FM, la Philharmonie de Sofia, l’Orchestre de festival de l’Académie musicale d’été “Musica Mundi” en Belgique (en 2009, sous la baguette de Maxim Venguérov), etc. Dans son palmarès elle a également deux statuettes “Lyre de Cristal” décernées par l’Union des musiciens et des danseurs de Bulgarie. La première en tant que la plus jeune soliste de la saison 2007-2008, et la deuxième comme interprète de chambre en 2012.

“Mes profs les plus importants, aujourd’hui encore, restent mes parents Assya et Alexandre Vassilenko. Ils sont tous les deux enseignants et interprètes. Et ils forment un duo de piano bien connu. A l’École nationale de Musique à Sofia, j’ai été dans la classe d’abord d’Antonina Bonéva, et puis du professeur Stella Dimitrova-Maystorova. Depuis 2011, je suis à Madrid, au Collègue musical supérieur “Reine Sofia”, où j’ai eu le bonheur d’être étudiante de Dmitri Bashkirov. Parallèlement, j’étudie à la Nouvelle Université Bulgare. “Reine Sofia” est une académie privée qui donne des diplômes artistiques. Les professeurs sont parmi les noms les plus célèbres dans le monde de la musique, tels que mon professeur Zakhar Bron, Ivan Monighetti, Ana Chumachenko, etc. Je me sens parfaitement bien dans cette ambiance. Je suis reconnaissante pour les possibilités que donne cette école, notamment des participations à des concerts, des concours, l’offre de bourses... Là-bas il y a de très talentueux Bulgares qui font leurs études.”

A la fin de cette année scolaire, Victoria a reçu un des prix les plus prestigieux de la “Reine Sofia”. Elle donne plus de détails:

“Avec mon trio nous avons remporté le prix de “l’ensemble de chambre le plus réussi” que la Reine Sofia nous a décerné en personne. Je suis très heureuse d’être décorée pour la deuxième fois de ce prix. Il y a deux ans j’ai obtenu le prix du “jeune pianiste le plus prometteur”. Mes collègues dans le trio sont Laura Szabo au violoncelle et Mohamed Hiber au violon. Ce succès nous a assuré d’importantes participations en Espagne. Probablement on jouera de nouveau en France - en mars nous avons donné un concert à Paris. Avec notre professeur de musique de chambre, Marta Gulyas, on pense également à d’autres prestations et concours.”

Dans la musique classique les jeunes musiciens sont de plus en plus dépendants d’organisations qui s’occupent du dit business musical. Publicité et bon management - est-ce que c’est ça le chemin vers le succès? Voici la réponse de Victoria Vassilenko:

“C’est vrai que le business dans la promotion des jeunes musiciens est devenu quelque chose de très important. Pour le meilleur et pour le pire, ça dépend des gens qui s’en occupent. Nous, les représentants de la plus jeune génération, nous avons une grande chance - nous sommes ouverts au monde, nous avons accès à chaque point de la planète, nous voyageons, créons des contacts. Nous rencontrons de grandes personnalités et avons même la chance d’êtres leurs étudiants, comme c’est mon cas. Internet donne aussi d’énormes possibilités. Et moi, j’essaye de ne rien râter. Pour le moment, j’ai de la chance. Bien sûr, je travaille beaucoup pour cette chance. Et à la fin, je voudrais dire encore une chose. Moi, tout comme nos jeunes compatriotes en Espagne, nous faisons tout pour inclure dans nos programmes des oeuvres bulgares. C’est devenu une pratique, mais ce n’est pas suffisant. Nous avons des perles musicales qu’il faut à tout prix populariser.”

Version française: Sia Karaguiozova