Si vous suivez l’actualité bulgare, vous savez que depuis hier, un « compromis historique » a été obtenu et le premier ministre Boyko Borissov a réussi à concilier les positions des uns et des autres, même si le prix de ce compromis reste très élevé. Ce qui explique l’allusion faite quelques heures avant l’accord par le co-président du Bloc réformateur Radan Kanev à une possible dissolution de l’Assemblée nationale et à la convocation de nouvelles législatives. Dieu merci, il n’en fut rien et la réforme judiciaire aura bien lieu, même s’il ne reste plus que son squelette…
La modification la plus importante, à savoir le vote à main levée au Conseil supérieur de la Magistrature, a été sacrifiée sur l’autel du compromis historique. Le vote secret est maintenu, ce qui mettra toujours en doute l’impartialité des magistrats. Sinon, l’idée de la réforme consiste à restructurer le modèle même du fonctionnement et de la gestion du système judiciaire, de sorte à couper les fils de ses dépendances externes. Et vu les réticences acharnées et violentes qu’elle a déclenchées, on peut en déduire qu’il s’agit d’un succès, un vrai ! Surtout quand on sait que 90% des Bulgares ne croient pas en l’efficacité de la justice de leur pays…
Sinon, il faut savoir que le pouvoir judiciaire en Bulgarie a toujours été orchestré par une élite qui a vu le jour au lendemain des changements démocratiques de 1989. Elite qui baigne dans l'opulence et la complaisance et qui trouve tout à fait confortable le statu quo. En clair, elle refuse que cela change, ce qui est tout à fait compréhensible, car pendant 45 ans, le système judiciaire en Bulgarie a été une notion vidée de sens, complètement fossilisée, et les pouvoirs et compétences étaient transférées /usurpées/ par le parti communiste omnipuissant. Une réalité qui, même 25 ans après le début des changements démocratiques, est lourde à assimiler et surtout à changer. Or, c’est ce que Bruxelles attend de nous - briser les chaînes des servitudes politiques et économiques et opérer la véritable séparation des pouvoirs en Bulgarie.
Le MDL rendra immédiatement le deuxième mandat de formation d'un gouvernement dès qu'il lui sera remis par le président Roumen Radev. L'annonce a été faite par le coprésident du parti Délyan Péevski d'après qui de nouvelles élections législatives anticipées..
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Intervenant à l'Assemblée nationale au sujet de la position de la Bulgarie au Sommet de l'OTAN à Washington, le premier ministre Dimitar Glavtchev a déclaré "qu'il ne pouvait être question de l'envoi de troupes bulgares sur le sol ukrainien". A ses dires,..