L’expérience de fille au pair est très répandue en Europe occidentale, cela permet de partir à l’étranger, se plonger dans le quotidien d’un autre pays et apprendre ou perfectionner la langue. Des milliers de jeunes femmes européennes et pas seulement de pays de l’ancien bloc soviétique, optent pour cette façon de vivre à l’étranger, avant d’entreprendre des études ou parallèlement aux études. Effectivement, l’avantage de cet emploi est qu’il permet de combiner confortablement travail et études, en se faisant de l’argent de poche. Des associations spécialisées recrutent ces jeunes filles, en les mettant en contact avec des familles à la recherche de personnes qui s’occupent de leurs enfants pendant que les parents sont au travail.

Dans son blog, Moni, qui était jeune fille au pair en Allemagne, raconte son expérience :

« Mon objectif n’était pas de gagner de l’argent, mais de connaître le pays et de faire connaissance avec des gens. L’agence intermédiaire exigeait des candidats de parler déjà la langue. Le candidat doit prouver qu’il a la capacité de travailler avec des enfants et qu’il est capable de s’adapter à une autre culture avec toutes ses particularités. Il est important pour nous, d’avoir la chance de tomber sur une famille bien. Dans mon cas, j’étais dans une famille où je devais m’occuper de trois enfants, ce qui n’était pas facile. Il faut s’avoir qu’il n’y a pas de week-end libre pour les filles au pair. Tu deviens un membre de la famille, car tu loges dans leur maison, tu manges avec eux à table, tu vas en vacances et en week-end avec eux ».

Moni raconte qu’elle s’est bien débrouillée dans le travail, car elle s’entendait bien avec la famille d’accueil et qu’elle était prête à tout, pour autant qu’elle puisse pratiquer sa langue étrangère préférée – l’allemand.

« Dans mes obligations, il ne rentrait pas de faire la cuisine et de coucher les enfants, mais ils se sont tellement attachés à moi qu’ils venaient dans ma chambre pour que je leur raconte des contes de fées bulgares, avant de leur souhaiter « bonne nuit ». Toutes les filles au pair n’ont pas la même chance que moi. Certaines familles les utilisent pour des tâches domestiques qui ne font pas partie du contrat de travail ».

Pour Moni, ce travail à l’étranger offre beaucoup d’avantages. D’ailleurs des centaines de filles bulgares cherchent la médiation des agences spécialisées qui recrutent aussi en Bulgarie. Selon Mariela Lazarova, directrice d’une des plus grandes agences de recrutement de filles au pair en Bulgarie, la plus part du temps, leurs clients sont des couples mixtes, dont un des parents est d’origine bulgare.

« Nous avons observé que les femmes bulgares ont un meilleur niveau d’éducation que les professionnelles dans ces pays. Presque toutes ont un savoir-faire pédagogique et la plupart ont un diplôme d’études supérieures. Beaucoup d’entre elles ont fait des stages de secours médical, de soins premiers pour les enfants, en plus elles parlent bien les langues étrangères. Certaines ont déjà travaillé comme éducatrices et institutrices dans des jardins d’enfants et des écoles. Souvent, elles décident de quitter le pays pour des raisons financières, car la rémunération à l’étranger est meilleure qu’en Bulgarie. Les agences médiatrices font une sélection sévère des candidates. On ne peut se permettre de tomber sur quelqu’un qui va maltraiter les enfants ou s’en occuper mal. Les épreuves de sélections de 5 à 8 jours se déroulent en présence des parents, qui doivent détailler leurs exigences ».

Version française : Miladina Monova