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La politique gazière bulgare dans l’impasse de l’inaction

Station gazière "Tchiren"
Photo: www.bulgartransgaz.bg

Au début de l’année prochaine débutent les opérations d’exploration pétrolière et gazière en mer Noire, dans la zone « Khan Asparouh ». Depuis 2012, trois sociétés pétrolières multinationales attendent le feu vert pour commencer les forages. Pour justifier ce retard, le Premier ministre Boyko Borissov, accuse le gouvernement provisoire de Plamen Orecharski (2013-2014). Le socialiste Orecharski aurait voulu maintenir notre dépendance de la Russie, c’est pourquoi il a retardé l’exploration des gisements de gaz sur le territoire bulgare. Les spécialistes pensent qu’il est fort probable de trouver des réserves importantes sous le fond marin, à 80 km de Varna, dans un espace de 14 000 km2. Les espoirs nous viennent de la Roumanie voisine qui a déjà trouvé sur son territoire maritime entre 40 et 80 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Ces dernières années nos besoins ont augmenté significativement et la hausse continue. Pour le moment, la Bulgarie importe de la Russie 85% des quantités nécessaires à sa consommation.

La Bulgarie a été très touchée par la crise du gaz qui a commencé en 2009. Cette crise a marqué un tournant dans la politique énergétique européenne et depuis, l’UE recherche activement des alternatives au gaz russe. Certains pays les ont trouvées chez eux. Telle la Roumanie qui, grâce à ses propres réserves, n’importe de la Russie plus que 10% de ses besoins en gaz. Jusqu’à 2015, la Lituanie était totalement dépendante de Gazprom. Ce n’est plus le cas. Depuis quelques mois, un gigantesque terminal flottant de gaz naturel liquéfié baptisé « Indépendance » (!) flotte en mer Baltique. Le méthanier stocke le gaz importé de Norvège par la Lituanie et assure 90% des besoins en approvisionnement pour les trois républiques baltes.

Et la Bulgarie où en est-elle ? Depuis 2009, on avance au rythme du tango – deux pas en avant, un en arrière. Aucun de nos grand projets de gazoduc n’a marché, ni « Nabucco », qui devait contourner la Russie pour accéder à la mer Caspienne, ni « South Stream » qui devait passer sous la mer Noire. Nos politiques font beaucoup de bruit autour des fameux interconnecteurs gaziers, que nous devons construire avec la Grèce, la Turquie, la Serbie et la Roumanie, mais cela traine et malgré les financements européens, six ans après le début de la crise du gaz, aucun des interconnecteurs n’est terminé. Maintenant tous les regards sont tournés vers les horizons de la mer Noire. Cela fait 25 ans que les scientifiques des compagnies pétrolières explorent les fonds marins, mais on n’en sait trop rien. Et pourquoi ? Parce que nos dirigeants n’ont pas une vision stratégique et des objectifs clairs. Le manque de vision et de continuité dans nos politiques à long terme, c’est en effet une maladie chronique dont on voit les symptômes dans tous les domaines de notre vie.

Version française : Miladina Monova




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