Pétar Raychev, le premier baryton professionnel bulgare

Publié le 29/08/15 à 09:50]

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Photo: archives

Au début du XXe siècle, le Bulgare Pétar Raychev quitte son pays nouvellement libéré pour tenter sa chance sur les grandes scènes lyriques mondiales et prouver qu’au rayon du grand opéra, les Bulgares ont de la voix. Brillant ténor, il ne tarde pas à s’imposer à La Scala, au Covent Garden, au Métropolitan opéra, à l’Opéra de Vienne et au théâtre du Bolchoï. Un glorieux passé que nous a rappelé la sortie de son livre autobiographique « Vie et chant », complété et réédité par son petit-fils Pétar Raychev junior.

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« La carrière de mon grand-père, se souvient le petit fils, commence en 1912 sur la scène du Covent Garden à Londres et il triomphe dans des plus grands théâtre lyriques jusqu'en 1944. Son répertoire compte plus de 80 rôles et des centaines de chants. Il a travaillé avec Chaliapine, Caruso, Beniamino Gigli, Toti Dal Monte. »

Né à Varna en 1887, son premier contact avec la musique est celui des berceuses que lui chante sa maman. A l’école, il chante à la chorale puis rejoint les chœurs de l’église dirigés par l’illustre compositeur et pédagogue Dobri Hristov. Il faite des études de lettres à l’Université de Sofia, avant de terminer l’Ecole de peinture, ce qui lui permet de s’illustrer par ses dessins satiriques au journal « Balgaran ». Il pensait devenir écrivain ou peintre, alors que son seul amour et sa grande vocation était la musique. Refusant de devenir soliste au théâtre du Bolchoï, il décroche une bourse qui le conduit en Italie où il fait la connaissance de l’éminent pédagogue Fernando de Lucia. En Bulgarie, Pétar Raychev faite partie de l’élite culturelle et côtoie des sommités tels Ivan Vazov, considéré comme le patriarche de la littérature bulgare, le poète Dimcho Débélianov et Eline Pélin.

En 1936, au sommet de sa carrière de chanteur d’opéra, Pétar Raychev retourne en Bulgarie pour se consacrer à la culture lyrique de ses compatriotes. Un geste de sacrifice, mais aussi un immense privilège et un honneur pour un Bulgare animé par le patriotisme. Il ouvre des théâtres, se charge de la mise en scène des spectacles, enseigne les subtilités du chant lyrique. Une œuvre de titan qu’il poursuit jusqu’à son dernier souffle…

Présenté par Sonia Vasséva

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