Avant de faire nos adieux à la saison estivale, nous nous empressons de ne pas perdre les derniers rayons de soleil d’été avec l’espoir qu’ils nous aideront à faire face aux virus de la grippe qui ne manqueront pas de nous assaillir l’hiver venu. En effet, nous sommes à la veille de la saison des vaccins contre la grippe ce qui signifie également que nous touchons à la fin des vacances d’été et des ébats dans les eaux de la mer Noire.

En règle générale, il existe des maladies de saison. La canicule cette année a fait souffrir de nombreuses personnes aux défenses immunitaires plus faibles qui ont succombé aux différentes infections gastro-intestinales. Les plaintes portées par de nombreux estivants ayant séjourné dans une même station de vacances ont inquiété les spécialistes épidémiologistes. « Le paysage en cette période de l’année est toujours le même en Bulgarie tout comme partout ailleurs“ – affirme lе prof. Mira Kojouharova, consultant national d’épidémiologie, et elle continue :

„Les infections gastro-intestinales sont fréquentes les jours de chaleur. On a des raisons de penser qu’elles sont dues à la pollution de la mer. Quand on inspecte les eaux de la mer on cherche à trouver certains microorganismes afin de déterminer leur qualité. Si ces microorganismes sont présents dans les eaux cela signifie qu’il y a des problèmes au niveau de la propreté et du contrôle. Cela cependant ne détermine tout de même pas le nombre des gens souffrants de troubles gastro-intestinaux. Nous ne disposons pas pour le moment d’informations sur des gens atteints de ces maux à la suite de leurs vacances au bord de la mer. Les Bulgares qui voyagent à l’étranger sont très bien informés sur les règles d’hygiène personnelle et sur les avantages des vaccins. En ce qui concerne les milliers de réfugiés qui viennent d’Afrique et d’Asie sur le vieux continent, il faut être sûr qu’ils ne portent pas de risques de maladies contagieuses. On pourrait même affirmer le contraire et souligner qu’ils sont exposés à des risques. A condition évidemment de les laisser vivre dans des conditions où ils ne seraient pas en mesure de respecter les règles d’hygiène élémentaires. Mais cela concerne également la population autochtone. On devrait mettre fin aux spéculations sur ce sujet. On devrait même avouer que leur santé est encore plus menacée car ils voyagent accompagnés de petits enfants, de femmes enceintes et de personnes souffrant de différentes pathologies. C’est pour dire qu’en traversant les pays de transit ils risquent, s’ils ne sont pas accompagnés au niveau médical, de passer de mauvais moments. En termes de formation de nouveaux inspecteurs sanitaires en Bulgarie, on devrait avouer qu’il manque suffisamment de candidats. Il existe dans l’Union européenne des programmes spéciaux orientés vers les cadres capables de traiter les maladies contagieuses. Mais en Bulgarie ce métier n’est pas trop apprécié par les jeunes docteurs. Ce problème ne fait que s’aggraver et il est grand temps de prendre des mesures au niveau national. Nous disposons toujours d’un système qui fonctionne et nous devons le stabiliser au lieu de le bâtir à nouveau ”.

Parmi les grands principes adoptés par l’Organisation mondiale de la santé pour éviter les infections en été on pourrait mentionner la consommation d’aliments traités thermiquement, tout comme l’exigence de ne pas boire de l’eau de sources inconnues. Quand on va dans la nature, il vaut mieux s’approvisionner au préalable en eau potable. En ce qui concerne les cas de brucellose chez les animaux domestiques dans le pays, les épidémiologistes recommandent de se souvenir des bonnes traditions bulgares et de porter à ébullition le lait frais avant la consommation.

Version française: Vladimir Sabev