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La Syrie, les réfugiés, le gaz... Erdogan est agacé... Borissov répond

Photo: BTA

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré le 7 octobre dernier à la chaîne de télévision allemande ARD qu’elle a toujours été contre l’adhésion complète de la Turquie à l’UE. Et il y en a plusieurs raisons. La population de la Turquie compte 75 millions d’habitants. Ils sont presque tous des musulmans. A cause d’ «Allah», les chrétiens là-bas ont été massacrés il y a 100 ans. Juste après l’interview, Mme Merkel a déclaré au Parlement européen que “la Turquie joue un rôle clé” dans la future résolution de la crise des réfugiés et qu’il est nécessaire de faire des “efforts considérables” pour l’accueil de plus de deux millions de réfugiés et que pour cela elle recevra “notre soutien accru pour le logement et l’alimentation des réfugiés, la sécurité des frontières et la lutte contre le trafic d’êtres humains”.
Pour ceux qui n’ont pas compris, le gouvernement fédéral fera tout pour garder les réfugiés en Turquie pour une durée indéterminée. Les réfugiés n’ont aucune chance de changer l’asile turc avec un asile allemand.
Sur cette question, les points de vue de Berlin et Sofia coïncident. Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov estime que les quotas de réfugiés ne sont pas une solution au problème de la crise des réfugiés et n’apportent pas un résultat global. Au sommet de l’UE à Bruxelles sur les questions des réfugiés, Borissov a déclaré: «Il vaut mieux que l’Union européenne paye à la Turquie pour qu’elle garde ces gens-là plus près de leurs pays natals parce que de toute façon nous payons pour ceux qui sont entrés en Bulgarie“, a rapporté l’agence BGNES.
Le premier ministre a été catégorique qu’on tenait compte que le pays le plus pauvre de l’Union européenne dépense des fonds énormes de son budget pour les réfugiés. Devant les membres du Conseil européen Borissov a déclaré que la communauté doit entreprendre des actions conjointes immédiates pour faire face à ce problème. “Nous devons discuter et trouver des solutions à long terme. La relocalisation et la réinstallation ne sont que des mesures temporaires, mais elles ne peuvent et ne vont pas conduire à une solution durable du problème” - telle est la position de la Bulgarie exprimée par le Premier ministre Borissov devant les membres du Conseil européen.

A Moscou on considère que l’incident avec l’avion de chasse russe Su-30 qui, le 3 octobre, après une mission de combat, a pénétré pendant quelques secondes dans l’espace aérien turc, n’a pas d’impact négatif sur les relations russo-turques. Elles reposent sur une base suffisamment solide.
On n’est pas certain si cette estimation est partagée par le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Il a indiqué nerveusement: “La Turquie est un acheteur principal de gaz russe, mais, si nécessaire, nous allons l’acheter ailleurs. Ce serait une grande perte pour la Russie“. Dans le même esprit, il a parlé également de l’accord avec la “Rosatom”, de la construction de la première centrale nucléaire en Turquie: “Si les Russes ne construisent pas la centrale nucléaire d’Akkuyu, d’autres viendront le faire”. Quant à l’incident avec le chasseur russe, Erdogan a déclaré qu’il était agacé par ce qui s’était passé, mais qu’il n’avait pas l’intention de discuter cette question avec le président russe Vladimir Poutine.

Tout récemment, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré devant la chaîne de télévision NTV, appartenant à “Gazprom-Media”: “J’ai été très étonné de lire une citation d’un discours du Premier ministre de Bulgarie Boïko Borissov qui dit que la Bulgarie avait renoncé à la réalisation de projets énergétiques avec la Russie, y compris le “South Stream”, dans l’intérêt des Etats-Unis. Il est étonnant que les gens ne soient pas préoccupés par de telles déclarations. Moi, j’aurais honte devant les électeurs, devant le pays“, a ajouté le ministre.
Le Premier ministre de Bulgarie Boïko Borissov n’a pas de quoi avoir honte de ses propos, d’autant plus qu’il n’a même pas arrêté ces projets. Après sa rencontre avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu à Istanbul, Borissov a commenté les critiques de Lavrov devant les journalistes. A ses dires, qu’ils soient Américains ou Russes, quand il y a quelque chose d’irrégulier, il le montrait toujours parce qu’il était honnête avec les électeurs et ces derniers votaient pour lui justement pour cela. Ces projets n’étaient pas suffisamment bien élaborés dans le temps et il avait des reproches.

En bref, le premier ministre Borissov ne devrait pas en ce moment porter autant d’attention aux Russes, il n’a rien à craindre d’eux. Le danger vient de la Turquie, parce que le successeur des sultans ottomans, “irrité” par leur avion, veut faire d’elle une puissance régionale majeure. Erdogan veut affaiblir l’Iran et mettre fin au régime de Bachar al-Assad. De cette façon la Turquie utilise indirectement l’ “Etat islamique”. D’autant plus qu’Ankara mène une guerre contre les Kurdes chez elle et essaye d’empêcher leur indépendance en Irak. Par rapport à eux, la situation en Turquie est assez complexe et cela se voit dans le fait que Erdogan essaye de mettre le signe d’égalité entre l’organisation kurde et l’ “Etat islamique”.



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