A la veille de la COP 21 qui s’ouvre à Paris, nous avons voulu savoir ce que les scientifiques pensent des changements climatiques en Bulgarie et du réchauffement de la planète en général. Ilian Gospodinov est chercheur à l’Institut de météorologie et climatologie à l’Académie bulgare des Sciences. « Le climat n’est pas quelque chose de statique, il est de nature évolutive, nous explique-t-il. La science identifie des variations et des époques différentes dans le développement climatique durant un siècle. Ces variations sont naturelles. »
Ainsi, pendant la première moitié du 20e siècle, le climat dans notre pays était relativement plus chaud qu’avant. Au milieu du siècle il y a eu une longue période de refroidissement et dans les dernières années du siècle dernier, du nouveau un réchauffement prononcé. Il s’agit d’écart de températures de l’ordre de 1 à 2 degrés, dans toute la Bulgarie.
Mas le réchauffement général de la planète n’est pas seulement le résultat de processus naturels, il est aussi la conséquence de l’activité humaine. En Bulgarie, depuis qu’il existe des données météorologiques, c’est-à-dire depuis la fin du XVII siècle, le plus fort réchauffement du climat a été noté ces quelques dernières années du 21 siècle. Le développement des industries et de l’activité économique amène à des processus de réchauffement globaux et inquiétants. Il fait plus chaud qu’il ne le faut. Cela va amener à des modifications dans la faune et la flore, à des cataclysmes naturels et conduira à des migrations de populations d’une région à l’autre.
C’est aussi le sujet de la Conférence sur les changements climatiques qui se tient à Paris, du 30 novembre au 11 décembre cette année. Les participants, plus de 130 chefs d’Etat du monde entier vont essayer de s’entendre sur des politiques globales communes pour palier au problème.
Nous avons demandé à Ilian Gospodinov quel sera le climat cet hiver sur le territoire de la Bulgarie, et si on aura de la neige dans les montagnes :
« Cette année, il y a des facteurs de changement climatique sur le plan planétaire, qui vont affecter différentes parties de la planète. Il s’agit du courant chaud El Niño, l’enfant terrible de la météo mondiale, qui prend place dans le Pacifique, mais qui influence tout le climat. C’est pourquoi, cet hiver en Bulgarie sera sans doute plus doux, avec des températures au-dessus des normes saisonnières. Il y aura moins de pluie que l’année dernière. Il n’y aura pas beaucoup de neige dans les montagnes, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas assez pour pratiquer les sports d’hiver. »
Version française : Miladina Monova
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