Anguel Zaberski-fils et son trio viennent de sortir un nouvel album, inspiré par des thèmes connus d’œuvres de Puccini, Tchaïkovski et Schumann. La première est aujourd’hui, le 2 décembre au Studio de Concert de Radio Plovdiv et fait partie de la 5e édition de la “Salle de Chambre - Plovdiv”. Les pièces de l’album commencent avec de brèves citations des œuvres originales, laissant l’auditeur pendant quelques secondes avec le son authentique d’anciens enregistrements. Puis elles passent à la stylistique de jazz tout naturellement comme si c’était un jeu. La collection pourrait très bien porter le titre “Hommage au Romantisme”, mais l’auteur a choisi de l’appeler “Like Jazz”.

Quelle est la place du nouvel album dans la riche collection du célèbre pianiste de jazz et compositeur bulgare? Nous écoutons Anguel Zaberski-fils:

“Pour moi, c’est avant tout un succès personnel. Chaque nouveau projet doit être un nouveau pas en avant dans la spirale infinie de la musique - ca c’est mon credo. J’ai enregistré les pièces avec le percussionniste Stoyan Yankulov et le contrebassiste Boris Taslev. Tous les deux sont des musiciens avec qui je joue très souvent et sur lesquels je peux toujours compter. “Like Jazz” est notre deuxième album, le premier s’appelait “Réflections” - il est sorti il ​​ya deux ans. Cette fois-ci, j’ai décidé de toucher à la musique dite sérieuse. Il y a trois pièces sur des thèmes de Puccini, deux sont des opéras “Turandot” et “Bohème”, et la troisième est une pièce pour orchestre à cordes peu connue. Elle s’appelle “Chrysanthèmes” et, selon moi, on y sent une influence slave. Quand je l’ai entendue pour la première fois, je suis tombé amoureux de cette pièce. Tchaïkovski est présent dans l’ambum avec la “Valse des Fleurs” de “Casse-Noisette” et un thème slave lent de sa Sixième Symphonie. J’ai essayé de ne pas changer la musique des compositeurs. Bien sûr, j’ai utilisé principalement de l’harmonie jazz, mais le théme principal est conservé. J’aime beaucoup le mot «esthétique» et même dans le quotidien j’essaye d’avoir une attitude esthétique par rapport à tout ce que je fais. Dans l’esthétique le plus important c’est la mesure - dans la vie, tout comme dans la musique. Si l’on franchit sa frontière, les efforts deviennent une fin en soi et n’ont plus aucune valeur.“

Il y a quelques mois Anguel Zaberski-fils faisait partie d’un autre projet, lui aussi inspiré par cette musique dite sérieuse - il s’agit du projet “Le Classique rencontre le Jazz», présenté par quatre célèbres pianistes bulgares au Palais national de la culture. Le succès de ce concert a fait naître l’idée de rejouer le programme pour Noël. Anguel Zaberski-fils donne plus de détails:

“Grâce à nos amis du Palais national de la Culture, les organisateurs des activités de concert, nous allons refaire le projet le 20 décembre, mais avec de nouveaux accents qui seront des chants populaires de Noël. Actuellement, je travaille sur les arrangements. Outre les quatre pianos à queue, sur la scène, il y aura un grand orchestre à cordes dont les musiciens sont des étudiants de l’Ecole Nationale de Musique à Sofia “.