La crise des réfugiés a été le thème dominant des récentes réunions parlementaires, au Parlement européen (PE), comme à l’Assemblée nationale bulgare. Lors des débats au PE mardi dernier, le Président de la CE Jean-Claude Junker et le Président du Conseil européen Donald Tusk ont critiqué les dirigeants politiques européens pour leur incapacité de gérer le flux migratoire. Pour Jean-Claude Junker « si les Etats-membres avaient suivi les politiques que nous avions recommandées, maintenant la situation aurait été moins critique ». Il a rappelé que la Commission européenne a déjà pris toutes les mesures nécessaires, mais que les responsables politiques des 28 pays ne les appliquent pas. « L’inaction est due au manque de volonté d’assumer les engagements pris ensemble, au nom de l’UE », a-t-il déclaré.
La position du Premier ministre Boyko Borissov est que l’UE doit fermer ses frontières aux réfugiés. C’est ce qu’il a déclaré devant les députés, lors de la première session de contrôle parlementaire. De son avis, il est évident que le Règlement de Dublin II ne fonctionne plus, ainsi que le système des quotas de répartition de réfugiés.
« Notre position a toujours été catégorique : il faut immédiatement fermer les frontières ! Ceux qui sont déjà entrés en Europe et à qui nous pouvons assurer les moyens de s’éduquer, de travailler et des aides sociales, eux, ils peuvent rester. Mais les autres doivent retourner dans leurs pays. Nous avons soutenu le système des quotas, mais il ne marche pas, car cela risque de transformer nos centres d’accueils en prisons. Il y a beaucoup de cas de migrants qui ont fui de nos centres plusieurs fois et nous devons à chaque fois les y renvoyer. L’Europe n’a pas de position claire qui nous dit ce qu’on doit faire et comment ».
Selon Borissov, la plupart des migrants sont d’origine afghane et peuvent difficilement être intégrés dans la société. Le ministre des Affaires étrangères Daniel Mitov a déclaré que la Bulgarie attend une position ferme de l’UE, quant aux frontières extérieures de l’Union et un contrôle effectif.
« Nous avons longtemps insisté sur la nécessité de mettre en marche plus tôt l’Accord de réadmission avec la Turquie. D’autre part, la Grèce et la Turquie doivent le plus rapidement possible ratifier l’Accord tripartite pour les centres de contrôle aux frontières bulgaro-turque et gréco-turque. Il est clair que l’Europe ne peut indéfiniment gérer le flux de réfugiés, que nous appelons réfugiés par convention, mais beaucoup d’entre eux ne le sont pas. Nous devons nous montrer solidaires avec ceux qui le sont, mais le statut de réfugié n’est pas pour toujours. Ces gens doivent rentrer pour reconstruire et stabiliser leurs propres pays. Pour les migrants économiques, il faut introduire des règles claires de réadmission et de répartition et que ce soit une politique européenne unie ».
Au Parlement européen, la crise migratoire continuera d’être une priorité. C’est aussi l’avis de la députée européenne GERB-PPE Maria Gabriel, qui est aussi secrétaire-adjoint du PPE.
« Pour moi, le point positif est que nous sommes tous conscients qu’un pays-membre à lui seul ne peut faire face à ce problème. Nous avons besoin d’une approche commune non seulement des institutions européennes, mais aussi des Etats-membres. C’est pourquoi nous devons insister sur trois points : contrôle renforcé aux frontières, procédures claires qui permettent de réagir vite, d’anticiper les problèmes et de fonctionner en cas de risque sécuritaire. Il y a eu des pas faits dans ce sens, mais pour le PE, il est important que les Etats-membres ne deviennent pas des obstacles à la prise de décision, qu’ils soient responsables et appliquent les décisions prises au niveau européen ».
Actuellement, le PE prépare la révision du Règlement Dublin II. Si cela arrive, la Bulgarie ne sera plus contrainte à la réadmission des réfugiés, qui ont été pour la première fois enregistrés ici. On attend aussi de voir ce que sera le « paquet » de mesures pout la migration légale, qui sera présenté par la Commission Junker. Ce projet va proposer une révision de la « Carte bleue européenne ». C’est un titre de séjour délivré aux ressortissants non-européen, qui sert également de permis de travail pour les travailleurs hautement qualifiés. Les nouvelles dispositions permettront un échange de cadres qualifiés et à long terme, le retour dans le pays d’origine. Ce sont de bonnes idées, mais en attendant nous devons nous débrouiller tout seul, en comptant sur les responsabilités partagés par tous les pays membres. La question est si elles seront partagées…
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