De nos jours toutes les réformes à entreprendre dans l’éducation nationale intiment le courage et la persévérance. C’est ma façon de voir les choses et ce sera ma façon de prendre mes nouvelles responsabilités en plus de celles de vice-premier ministre. Dans la vie on peut perdre beaucoup de choses, mais si l’on perd le courage, on perd tout et encore une fois à l’heure actuelle, les réformes dans le système de l’éducation nationale exigent beaucoup de courage.
C’est en ces termes que Mégléna Kounéva a formulé sa nouvelle mission de ministre de l’Education nationale et de la Science, après un vote à l’Assemblée nationale. Elle succède à Todor Tanev dont la tête a été réclamée par le premier ministre à cause des scandales autour du contenu des nouveaux programmes et manuels de la prochaine rentrée scolaire, dans lesquels certains ont vu une identité nationale bafouée et un déni de l’histoire.
Après des débats houleux précédant un vote à l’issue plus qu’aléatoire, Mégléna Kounéva a quand même obtenu au forceps le portefeuille avec les voix du parti GERB, d’une partie du Bloc réformateur, du Centre démocratique bulgare et du Front patriotique. Ainsi, l’équilibre est revenu au gouvernement de Boyko Borissov où chacun est censé vaquer à ses affaires... Quant au ministre désavoué, il a qualifié son successeur de « bijou intellectuel de plus grande valeur » en s’adressant à Madame Kounéva, qui force est de le reconnaître, est devenue le premier ministre de l’Education nationale sans appartenir à la profession des enseignants. Et si d’aucuns lui reprocheront son manque d’expérience dans cette sphère si délicate, nous leur rappellerions que Mégléna Kounéva est une des figures emblématiques de la politique bulgare. Des études de droit, un doctorat…Ministre des Affaires européennes aux gouvernements de Siméon de Saxe-Cobourg Gotha et de Serguey Stanichev, Mégléna Kounéva est le premier commissaire européen de la Bulgarie, chargé dans la commission Barroso, de la protection des consommateurs. De nos jours elle est le leader du Mouvement La Bulgarie aux citoyens, qui fait partie du Bloc réformateur et du gouvernement actuel de la Bulgarie dont elle était jusqu’à la semaine dernière vice-premier ministre en charge de la stratégie de lutte contre la corruption et des préparatifs de la présidence bulgare du Conseil européen dans la deuxième moitié de 2018.
Quels sont les défis de son nouveau poste de ministre de l’Education nationale ? Il faudra commencer par l’utilisation à bon escient des fonds européens au titre du programme « Science et Enseignement » - une enveloppe de près de 700 millions d’euros à assimiler d’ici 2020. Bien sûr, elle fera tout pour couper court aux tentatives de corruption, puisque c’est son cheval de bataille en tant que vice-premier ministre. Mais elle devra aussi essayer de concilier les positions des différents partis qui constituent de jure le Bloc réformateur, mais où l’entente est loin de régner. Elle souhaite faire aussi de l’enseignement un enjeu national, et que l’école soit accessible aux pauvres, comme aux riches. Elle doit donc mettre de côté les querelles de clocher et proposer le symbole national de la présidence bulgare de l’Union européenne, en redonnant leurs lettres de noblesse à l’alphabet cyrillique et à ses inventeurs, les frères Cyrille et Méthode. Autant d’occasions de faire preuve de courage et de détermination au service de la Bulgarie…
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