Connaissez-vous les noms des femmes réalisatrices qui ont reçu un « Oscar » ? Il n’y en a qu’une seule et son nom est Kathryn Bigelow - la première femme à remporter cette récompense pour le film « Démineurs” en 2010. Pour ce qui est de la « Palme d’or » du Festival de Cannes, elle n’a été décernée qu’à la réalisatrice et scénariste néo-zélandaise Jane Campion pour sa « Leçon de Piano ». Où en est-on en Bulgarie ? La réponse est trois : trois femmes réalisatrices qui ont fait leurs preuves et dont les fictions ont été récompensées. Il s’agit de Binka Jéliazkova en 1961, suivie de Zornitza Sofia, récompensée pour son film « Mila de Mars » et enfin Miléna Andonova dont « Les singes en hiver » la propulsent sur le devant de la scène en 2006.
D’après une étude de l’Observatoire européen de l’Audiovisuel, à peine 18% des réalisateurs des 15 600 films tournés entre 1996 et 2012 sont des femmes. C’est certainement ce qui a incité la réalisatrice et productrice de films bulgare Adéla Pééva à placer le curseur sur la présence des femmes dans le cinéma bulgare :
„Les femmes sont des membres à part entière au sein de la société et si leur voix n’est pas bien entendue, il faut que cela change, car elles sont porteuses d’une diversité culture qui enrichit notre vie ».
Adéla Pééva a le déclic lors de l’Assemblée générale de la Fédération européenne des réalisateurs de films, où l’on aborde pour la première fois la question de la parité hommes-femmes chez les cinéastes :
„Je n’ai pas pris très au sérieux les constats énoncés, mais en revenant, j’ai un peu creusé le sujet pour réaliser que ces déséquilibres existaient aussi en Bulgarie, nous confie Adéla Pééva. - Et j’ai décidé que les femmes cinéastes devaient être mieux exposées et plus connues dans la société. »
Etc’estainsiquevoitlejourlesitejeni-bg-kino.com, dont le lancement officiel a eu lieu en présence de la maire de la capitale, Yordanka Fandakova et de Malina Edréva, présidente de la commission de l’éducation et la culture de la Ville de Sofia.
„Le site présente 29 femmes réalisatrices, toutes générations confondues, depuis les pionnières du genre jusqu’à la jeune génération qui vient de tourner son premier film. Je me permets d’attirer votre attention sur l’interview d’Irina Aktachéva, qui a réalisé « Avalanche » avec son époux Christo Piskov. Un récit sincère d’une femme de son époque. Toutes les femmes interviewées reconnaissent ne pas faire le poids de leurs confrères hommes. Le site met en lumière les réalisatrices bulgares et incite ses visiteurs à rester fidèle au cinéma bulgare. »
Dernière chose, le site jeni-bg-kino.com vous invite à suivre les liens pour visionner les fictions réalisées par des femmes.
Version française : Sonia Vasséva
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