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Des équipes de volontaires pour attraper les migrants clandestins: une idée qui crée la polémique en Bulgarie

Photo: EPA/BGNES

Des publications dans les médias cette semaine ont provoqué une vive polémique en Bulgarie. Elles racontent comment un jeune homme, nommé Dinko, attrape et maltraite des migrants le long de la frontière avec la Turquie. L’idée lancée par Dinko de créer des équipes de volontaires pour poursuivre ceux qui franchissent illégalement la frontière contre rémunération pour chaque personne attrapée, a trouvé sur Facebook de nombreux adeptes prêts à créer avec lui de telles unités et ils ont même fixé la date du 11 mars pour cela.
Dans le même temps, nombre d’organisations publiques et de citoyens se sont opposés à cette idée. L’Association des journalistes européens en Bulgarie a condamné fermement le reportage qui a permis de vanter l’utilisation de la violence physique par Dinko et de le présenter comme un “super-héros”. De son côté, la fondation “Avocats bulgares pour les droits de l’homme” a exhorté le ministre de l’Intérieur et le Procureur de la République à arrêter la violence contre les réfugiés à la frontière et a désigné comme illégale l’idée de chasser des migrants par des unités de volontaires. Selon la fondation, les forces de l’ordre doivent à tout prix prévenir une telle initiative, sinon elle pourrait conduire à des résultats imprévisibles et tragiques. Différents juristes ont commenté que Dinko devrait être accusé d’arrestation illégale, car, même s’ils ont traversé la frontière clandestinement, les migrants qu’il a capturés ont cherché refuge et n’ont pas commis des crimes.
Cependant, le parquet a refusé de s’auto-saisir des actions de Dinko, parce qu’il n’y avait aucune preuve de voie de fait. Il y a eu également des tentatives de politiser le sujet. La gauche a qualifié les actions de Dinko comme inacceptables, tout en les expliquant par le sentiment de manque de protection du côté des autorités, ce qui poussait les gens vers des actions extrêmes. Les nationalistes ont tenté de relancer l’idée de patrouilles volontaires avec l’argument que l’Etat avait abdiqué ses obligations et dans les moments actuels difficiles on devrait compter sur la coopération des citoyens. Il est évident que la Bulgarie n’a pas besoin de “chasseurs de migrants”. Outre cela, l’Etat a montré cette semaine qu’il n’a pas abdiqué ses responsabilités de sécuriser les frontières, ne serait-ce qu’avec la modification de la Loi sur la défense et les forces armées, qui a renforcé les capacités de réaction à cet égard permettant à l’armée de participer à la protection des frontières, à la discrétion du Ministère de l’Intérieur. La Serbie voisine a fait la même chose.
Les différentes réactions et l’attention particulière prêtée au cas “Dinko”, on peut les expliquer par les préoccupations de la société bulgare provoquées par la pression migratoire sans précédent, à laquelle elle fait face depuis des années. Il ne faut pas oublier que, selon les sondages sociologiques, parmi les Bulgares prédominent ceux qui ont des réserves sur l’accueil et l’intégration des étrangers dans le pays.



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