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„ Et le bal continue” … après les changements en Europe de l’Est

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Un des meilleurs documentaires de la 20e édition de Sofia Film Fest est sans conteste « Et le bal continue » du réalisateur Guéorgui Balabanov. Il est diplômé de l’Académie Nationale de Théâtre et de Cinéma. Dans les années 80 il part en France. A Paris il tourne une série de documentaires qui lui apportent des prix aux festivals d’Oberhausen, de Venise, de Paris, de New York. Une petite parenthèse, le coup d’envoi de l’édition 2015 de Sofia Film Fest a été donné par son long métrage „ Le Dossier „Petrov”, sur le scénario d’un grand nom du cinéma Jean-Claude Carrière. Le nouveau film de Guéorgui Balabanov est consacré à Sofia, en tant que reflet des changements intervenus en Europe de l’Est.

„ A un certain moment je devais m’arrêter sur des gens que je connaissais, je les ai contactés et c’est ainsi que s’est faite ma relation avec les hommes dans le temps. Quoi qu’il en soit cela a été une période de travail relativement longue, au cours de laquelle se nouent des liens, naît la confiance.”

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Un des principaux personnages du film est Eléna Atzarova qui mène des sondages sociologiques dans Sofia et qui le fait depuis une dizaine d’années. Ses sondages bien souvent laissent percer l’absence de perspectives, la pauvreté.

„Dans mes sondages je suis guidée par mon ambition personnelle. Je voudrais aider à changer la société, à responsabiliser les gens, à les pousser à adopter une position citoyenne, à faire en sorte qu’ils commencent à s’interroger sur eux-mêmes, sur leur attitude dans la société. C’est de cette manière que je veux verser mon apport à l’égard de la société et de mes concitoyens, je veux les faire réfléchir. Et il se peut, qu’à un certain moment les gouvernants prennent réellement à cœur la situation dans le pays.”

Le film est une coproduction entre la Bulgarie et la France. Comme le souligne le producteur exécutif Alexandre Donev, il est financé à 100% par la chaîne publique française ARTE. La productrice Hélène Badinter, avec sa „Ladybirds Films” est une des figures connues du cinéma documentaire français. Ici on ouvre une deuxième petite parenthèse: Hélène Badinter a des racines bulgares. La production a été financée en partie également par le Centre national du cinéma français ainsi que par quelques autres institutions financières, mais il a été tourné intégralement en Bulgarie.

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„Ma mère, j’ai eu cette chance, est Bulgare – dit Hélène Badinter en bulgare. – Ma grand-mère et mon grand-père sont Bulgares eux aussi. Petite, je venais tous les ans en Bulgarie. Je ne suis pas revenue ici depuis 15 ans, à la mort de mes grands-parents, j’ai cessé de venir. Si je raconte tout cela, ce n’est pas pour parler de moi, ce n’est pas intéressant, mais je veux tout simplement dire qu’en France je suis Française, mon père étant Français. Quand on parle de la Bulgarie, cela éveille mon intérêt. Et lorsque Guéorgui Balabanov s’est présenté à mon bureau il m’a exposé son idée du film qu’il voulait tourner. Il a dit qu’il voulait parler de Sofia, de ses habitants, de l’histoire du pays qui est concentrée à cet endroit.”

A quel public s’adresse le film? Aux dires de Guéorgui Balabanov le public parisien, par exemple voyait dans ce film la France. Au récent festival du documentaire de ZagrebDox, un jeune réalisateur lui avait dit: « j’ai vu le film, chez nous c’est la même chose ».

Version française Roumiana Markova

Crédit photos : siff.bg


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