Les flux migratoires et les menaces terroristes sont des sujets qui ne sortiront pas bientôt de l'actualité. Mais les glissements des medias sur la surface des phénomènes et l’absence d’analyses approfondies et de questions pertinentes est quelque chose de destructif. Car l’ignorance suscite de la méfiance et de la négation.
L’Université économique de Sofia et la Fondation social-démocrate allemande « Friedrich Ebert » ont essayé à travers une discussion avec la participation de l’arabiste le prof. Vladimir Tchoukov et les journalistes Mohamed Halaf et Boyko Vassilev de trouver des solutions qui tiennent debout.
„J’estime que la crise migratoire est le sujet principal ces derniers 7-8 mois. Le deuxième par son importance sujet qui émerge pour l’Europe et pour la Bulgarie c’est le terrorisme, a expliqué le prof. Tchoukov. - Malheureusement ces deux sujets sont étroitement liés et c’est un grand défi pour nous car nous devons avoir une approche très délicate et réfléchie de la vague migratoire. Elle n’est pas provoquée et elle est indésirable et c’est pour cela que sa couverture médiatique est aussi ample. “
Les craintes que l’énorme flux de réfugiés pourrait amener également des terroristes potentiels sont fondées plus spécialement après la disparition de 25 000 passeports syriens. Et le prof. Tchoukov d’ajouter:
„Le problème des réfugiés est étroitement lié au terrorisme. Je dois cependant souligner une nouvelle fois que nous ne devons à aucun prix renoncer à nos principes humanistes. Ces gens-là doivent pouvoir profiter du droit d’asile. Dans le même temps, tous ceux qui sont impliqués dans des crimes de guerre doivent être punis. Après les attentats de Paris et de Bruxelles les choses ont beaucoup changé. “
„Même les arabes naturalisés en Europe Occidentale depuis longtemps continuent à s’identifier à leur appartenance religieuse “ – affirme Mohamed Halaf, un journaliste bulgare né en Irak, enseignant à l’Université de Sofia.
„Dès notre naissance on nous apprend à haïr les Juifs, les chrétiens, à rejeter la culture de ces communautés. Si cette religion n’est pas réformée elle posera des problèmes à elle-même et aux autres. Les réformes sont extrêmement nécessaires. Il devrait y avoir des lois qui protègent la démocratie et ces lois devraient être appliquées. Ceux qui ne respectent pas les lois, doivent être punis. En Europe il y a des lois, mais elles ne sont pas imposées. Mais on doit d’autre part se comporter avec les minorités religieuses comme avec des gens normaux avec des droits, il ne faut pas les isoler, ne pas les contraindre à se cacher dans les ghettos où ils ne se sentent pas une partie de la société.“
La marginalisation des minorités et la constitution de ghettos au cœur de l’Europe que les medias évoquent si souvent après les attentats à Paris et à Bruxelles, semblent un problème qui ne concerne pas pour le moment la Bulgarie. Mohamed Halaf discerne cependant des menaces directes, surtout après les révélations sur la nouvelle maison de prière musulmane dans le quartier sofiote de Lulin où il semble qu’on prêche les idées du fondamentalisme islamique. Pour sa part, le journaliste de la Télévision nationale Boyko Vassilev a mis l’accent sur un autre problème sérieux en Bulgarie.
„Nous avons essuyé un échec total dans l’intégration sociale des Roms dans la société. Mais cet échec n’est pas seulement un échec bulgare car ce modèle n’a réussi nulle part en Europe et tout cela a empoisonné de manière paradoxale les comportements à l’égard des migrants. Les gens se disent que du moment où nous n’arrivons pas à résoudre nos propres problèmes intérieurs il sera encore plus difficile de faire face à des défis venant de l’extérieur.“
Boyko Vassilev estime que les medias bulgares ont de manière un peu précipitée fait l’amalgame entre les problèmes des réfugiés et ceux du terrorisme. D’une manière générale, la faute des medias bulgares et occidentaux est d’avoir trop compté sur les réseaux sociaux, affirme l’animateur TV:
„Nous sommes devenus à l’aide des réseaux sociaux très agressifs, nous sommes prêts à tout commenter en oubliant dans cet élan les faits et la réalité. Il y a trop d’émotions et pas assez de bon sens et de raison. Je n’ai rien contre la liberté d’expression, mais où sont les reportages, où sont les enquêtes, où sont les faits ? Nous réagissons très vite et très facilement, nous sacrifions notre travail à la médiamétrie et aux taux d’audience, nous voulons qu’on nous aime, mais le journalisme c’est autre chose. Le journalisme c’est de défier les stéréotypes, les clichés, se dresser contre l’opinion générale, c’est chercher les faits, les révéler et essayer de prouver sa propre thèse.“
Version française: Vladimir Sabev
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