Après les premières révélations des „Panama papers“, nous avons appris que l’évasion fiscale concernait quelque 150 personnalités bulgares et au moins 50 firmes exerçant en Bulgarie. Ces compagnies offshore sont enregistrées dans différents paradis fiscaux comme les Bahamas, les iles Seychelles, les Antilles, Panama, Niue et les Iles Vierges britanniques.
Le quotidien bulgare 24 HEURES, le seul partenaire bulgare dans le Consortium d’investigation a aussitôt titré à sa une : « Il n’y a pas de politiciens bulgares parmi les propriétaires de compagnies offshore ». Pour le moment, les données communiquées visent surtout des entrepreneurs, avocats et sociétés d’intermédiaires. Mais nous savons très bien que nos dirigeants politiques ne sont pas tous « propres ».
Depuis des années la Commission européenne souligne dans ses rapports le niveau de corruption inquiétant dans les hautes sphères de l’État et nos responsables politiques n’ont pas dit le contraire. Par conséquent, il y a trois hypothèses possibles : soit nos politiciens corrompus cachent leurs argent enterré dans le jardin ou alors il le planquent dans des paradis fiscaux à l’aide de prête-noms ou sociétés écrans, de façon à ce que la véritable identité du propriétaire n’apparaisse pas. Ou alors, il l’ont placé dans des banques suisses, tout simplement. Le fisc a déclaré qu’il exigera des informations complémentaires sur les compagnies et personnalités bulgares ayant placé leurs capitaux au Panama et qu’il procédera à des vérifications. Mais le fera-t-il réellement ?
Dans la plupart des États impliqués dans le dossier „Panama papers“ ce sont les gouvernements eux-mêmes et les services du renseignement qui diligentent les investigations. Rappelons quelques cas similaires de scandales fiscaux dans le passé, qui impliquaient aussi la Bulgarie. En 2010, notre Agence du fisc a demandé à Berlin de faire une enquête sur les comptes bancaires de Bulgares en Suisse et au Liechtenstein. Le fisc allemand a alors payé 2,5 millions d’euros pour obtenir des enregistrements avec des données sur des comptes secrets en Suisse. L’Allemagne a gratuitement fourni à notre fisc les informations nous concernant. Nous avons été informé que les dépôts bancaires de citoyens bulgares s’élèvent en tout à 200 millions d’euros.
Et ensuite, il ne s’est rien passé, le rideau est tombé. Nous n’avons rien appris sur le business de ces personnes et leurs réseaux, s’ils ont payé leurs impôts ou pas. Le scandale de Swiss Leaks en 2015 impliquait un Bulgare qui dispose de 264 millions de dollars dans une filiale suisse de la banque britannique HSBC. 73 autres citoyens bulgares avaient fait transiter par la même filiale la somme de 5 millions de dollars chacun. Des informations sur ces personnes ont été communiquées au fisc et au Parquet bulgares, mais depuis on n’en a plus entendu parler.
On est alors en droit d’être sceptique quant à l’actuelle affaire panaméenne et de ce qu’en feront nos institutions en charge d’enquêter. Beaucoup pensent que les évadés fiscaux ne seront aucunement dérangé dans leur confort. Comme le remarque le quotidien Sega, « le rejet grandissant des pratiques des élites corrompues sur le plan global est une opportunité à saisir pour faire le ménage aussi en Bulgarie ». Espérons que ce sera le cas.
Version française : Miladina Monova
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