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La cote de popularité du gouvernement n'en a cure des différends dans la coalition

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Photo: BGNES

Cette semaine débute avec l’étude par le Conseil national de coopération tripartite du projet d’amendement à la loi sur le ministère de l’Intérieur, projet soumis par le cabinet. Après la réunion de la Commission parlementaire pour la Sécurité intérieure et l’Ordre public qui a rejeté le projet, la ministre de l’Intérieur Roumiana Batchvarova a fait savoir pour la Radio Nationale Bulgare qu’elle ne renoncera pas au projet. Seuls les députés du parti GERB ont voté pour le texte, bien qu’à contrecoeur, aux dires de Tzvetan Tzvétanov le chef de leur groupe parlementaire, sans doute, toujours selon lui par « loyauté politique ».  La persévérance de Mme Batchvarova a payé, elle bénéficie de l’appui du premier ministre Boyko Borissov. Il a insisté pour l’examen du texte en salle plénière malgré les coups essuyés au niveau de la commission. Sans doute, guidée par un sentiment de « loyauté politique » la présidente du Parlement, Tstetska Tsatchéva s’est rangée elle aussi de l’avis du chef de l’exécutif.

Il y a moins d’un mois, on a connu un moment de forte tension au sein de la coalition gouvernante lorsque le groupe parlementaire du parti GERB avait exigé du premier ministre d’expliquer pourquoi on tolérait le parti Démocrates pour une Forte Bulgarie dans le pouvoir. De nombreuses voix au sein du parti GERB s’élèvent réclamant la démission des postes de direction des membres du parti DFB, après le choix de leur parti de passer dans l’opposition. Et ils n’ont pas tort, puisque après être resté un an dans la coalition au pouvoir le parti DFB a décidé de lâcher le cabinet et de mettre en place une union anticorruption contre lui, sans pour autant se retirer formellement du Bloc Réformateur, le partenaire du parti GERB au pouvoir. Le premier ministre Borissov a clôt le débat et a déclaré que face aux actes terroristes de Bruxelles, les problèmes avec le PFB se passaient de commentaires et qu’il n’avait pas l’intention de perdre son temps dans des affaires de divorce. Et les députés une nouvelle fois se sont rangés de son avis sans doute par loyauté politique.

Au début de l’année, en signe de désaccord avec les différends dramatiques qui ont mis à dure épreuve la réforme judiciaire, le ministre de la Justice a donné sa démission. Et voilà que maintenant, pour cause de différends au sujet de la réforme de la Santé publique, on réclame le départ du ministre Petar Moskov, issu des rangs des DFB mais il ne veut entendre mot et le premier ministre de son côté ne la lui demande pas. La simple logique voudrait que ce casse-tête et cette confusion qui règne ferait chuter la cote de popularité des gouvernants et monter celle de l’opposition. Or les sociologues enregistrent un effet contraire. Selon les toutes dernières données d’ "Exacta Research", le parti GERB demeure toujours la principale force politique avec un appui de 24.3%. Il est suivi par la plus grande force de l’opposition le parti des socialistes, mais elle arrive à peine à réunir 13.2% d’appui. Bien que désuni, le Bloc Réformateur, partenaire de la coalition au pouvoir réussit à maintenir ses 5,5% d’intentions de vote et égale la troisième force politique, le MDL qui réunit 5,7%. Ce paradoxe s’explique par l’absence d’alternative au parti GERB dans l’espace politique. Des déclarations du leader du PSB Mihaïl Mikov, faites à la veille de son congrès on apprend que les socialistes vont d’ores et déjà s’affirmer en tant qu’opposition alternative au pouvoir en place. Le MDL qui s’est scindé, et qui est qualifié par ses propres dissidents de nœud gordien de la corruption, de l’oligarchie et des intérêts prorusses en Bulgarie ne fait pas non plus figure d’alternative. Pas plus que les nationalistes du parti Ataka, incapables de se gagner des sympathisants avec leur leader condamné pour hooliganisme, sans parler des nationalistes du Front Patriotique qui sont en fait des alliés de l’actuel pouvoir. En dépit des différends et des échecs, l’appui pour les gouvernants tient bon car s’ils tombaient les choses ne s’arrangeraient pas pour autant elles pourraient même empirer.

Version française Roumiana Markova




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