C’est un des saints les plus aimés et honorés du calendrier des Bulgares dont la fête le 6 mai a donné lieu à un dicton : « Jolie fête Pâques, encore plus belle la Saint Georges ! »
Il est connu pour sa bravoure qui lui donne la force de terrasser le dragon qui règne sur les sources et les rivières. Il est représenté dans la conscience collective et sur les icônes toujours armé et à cheval. D’ailleurs le combat de Georges contre le dragon est un sujet très souvent représenté, surtout à partir du XIIIe siècle. Il symbolise la victoire de la Foi sur le Mal. Georges tient une lance (plus rarement une épée) et terrasse le monstre.
Une des légendes associées à l’image du saint raconte l’histoire suivante : trois jours d’éclairs et de tonnerre mais pas une goutte de pluie ! A cause du dragon qui avait enfermé sous clé les sources et qui chaque jour voulait qu’on lui amène une jeune fille, en échange de quoi, il lâchait quelques gouttes d’eau… Vint le tour de la jeune Biliana, mais sa mère implora Dieu pour épargner son enfant et ce dernier envoya sur terre Saint Gueorges qui tua le dragon et mit fin aux souffrances de tout un village… Car dès que le monstre poussa son dernier souffle, la pluie se mit à tomber…
Quelles sont les divinités païennes qui sont associées à l’image de Saint Georges ? Même si cette question ne fait pas l’unanimité des chroniqueurs, il semble que Georges cristallise les vertus de Zeus, du dieu slave Péroun, maître de la nature, du tonnerre et de la tempête, de Dionysos et d’un cavalier thrace qui figure sur des monuments et les pièces de monnaie. Nos anciens pensaient encore qu’il exerçait une forte influence sur le monde végétal, ce qui fait que dans la tradition populaire, il est associé à la couleur verte et à toutes les fleurs printanières odorantes. D’après la légende, tôt le matin du 6 mai, Saint Georges enfourche son cheval et va rendre visite aux bergers et aux jeunes filles en fleur qui décorent leur tête de couronnes sentant bon le géranium, la primevère ou la violette. Une façon de bénir la nature, les humains et les animaux de la ferme. Bien plusm chqaue goutte de pluie qui tombe à la Saint Georges est plus précieuses qu’une pièce en or. C’est aussi le signe que Dieu bénit les humains et leur promet une récolte abondante…
Sachez encore que la fête de Saint Georges est liée à la coutume de l’agneau rôti qui fait partie du menu de la fête. Cela, car Saint Georges est aussi considéré comme le patron et protecteur des bergers et des éleveurs. Sans entrer dans le détail, le sacrifice de l’agneau pascal garde les traces des us et coutumes de l’époque païenne.
A la veille de la Saint Georges, l’eau, les herbes aromatiques, les plantes et toute la végétation se dotent d’un pouvoir miraculeux. Ce qui explique la présence de rameaux à l’entrée des maisons et des étables, sur le pas de la porte, sur les couettes des enfants. Des bouquets de plantes médicales et parfumées sont offerts aux jeunes filles en âge de convoler. Des couronnes vertes trônent aussi sur l’agneau rôti. Autre coutume intéressante, celles des balançoires fleuries, attachées à des arbres fruitiers et symbolisant la santé, la vigueur, la longévité et la fertilité.
Présenté par Sonia Vasséva
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