Depuis que la route migratoire des Balkans a été fermée, la Bulgarie a déclaré plus d’une fois que tout était calme à ses frontières et qu’elle fournira tous les efforts pour endiguer un nouveau flot de migrants. Et pourtant, dès le mois de mars, on sentait que le vent tournait. Il y a à peine dix jours, les médias allemands ont annoncé, en relayant un rapport secret des services secrets à Berlin, qu’une filière de passeurs se mettait progressivement en place, dirigeant les clandestins vers les frontières bulgares. Une déviation due aux mesures renforcées de l’OTAN en mer Egée. Et même si Sofia a mis en doute ces révélations, brusquement, hier, le premier ministre Boyko Borissov a reconnu que la Bulgarie était de nouveau exposée à une pression migratoire, suite aux tentatives avortées de deux groupes de clandestins, l’un de 40, l’autre de 56 migrants de passer la frontière. La plupart d’entre eux ont immédiatement été renvoyés en Grèce, les autres feront partie d'un deuxième convoi qui partira la semaine prochaine. La Bulgarie n’a aucune prétention à l’égard de la Grèce, bien plus, elle considère que la coopération entre les deux pays est très bonne, même si des détachements de l’armée ont été envoyés en renfort de la PAF à la frontière bulgaro-grecque.
N’empêche que la situation se complique à nos frontières, ce qui explique les réunions d’urgence de ministres, officiers supérieurs de l’armée et représentants des collectivités territoriales dans les régions concernées. Et cette inquiétude a lieu à la veille du passage à témoin de la Bulgarie de la présidence du Processus de coopération en Europe du Sud-Est. Fin avril, à Salonique, les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de Bulgarie, Grèce, Macédoine et Albanie se sont mis d’accord pour intensifier la lutte contre les filières de passeurs, allant même jusqu’à évoquer la mise en place d’un Plan B, pour ne pas compter uniquement sur les mesure dissuasives de l’UE et la Turquie.
Aujourd’hui, à Sofia s’ouvre un nouveau sommet du Processus de coopération en Europe du Sud-Est, en présence des pays balkaniques et de l’UE, où le thème de la crise migratoire ne manquera pas d’être évoqué. Et tout porte à croire que la Bulgarie insistera pour une approche commune, tant régionale qu’européenne, pour mieux faire face à ce défi lourd de conséquences, qui ne passe pas par des solutions individuelles et isolées.
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