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La présidence bulgare de l’UE : un défi lourd d'incertitudes et inconnues…

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Photo: neweurope.eu

La décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne a sensiblement bouleversé l’agenda des 27, en commençant par la présidence tournante que se partagent chacun des pays tous les 6 mois. Ainsi, la Bulgarie qui devait assurer la présidence du Conseil européen à compter du 1er juillet 2018, se voit avancé de 6 mois cette mission, ce qui met à l’épreuve le pays, puisqu’il faudra accélérer les préparatifs. Des préparatifs qui normalement commencent un an, voire un an et demi avant l’accès à la présidence tournante de l’Union européenne. Comme ce sera une première pour la Bulgarie, elle s’y est mise il y a trois ans, même si on savait, avant même le BREXIT, qu’elle avançait plutôt à reculons… Pour des raisons évidemment bureaucratiques et politico-politiciennes, à commencer par la désignation de l'Etat-major en charge d’organiser au mieux la présidence. Maintenant que la présidence bulgare a été avancée de 6 mois, la vice-premier ministre en charge des affaires européennes Mégléna Kounéva a avancé avec prudence qu’il n’est pas impossible de tenir les délais.

Pourquoi la situation semble-t-elle aussi compliquée? Commençons par la question organisationnelle de savoir si, d’ici  le 1er janvier 2018, Sofia sera en mesure d’accueillir les quelque 20 000 personnes qui se succéderont aux réunions pendant les 6 mois que durera la présidence. A cette occasion, les travaux de rénovation ont été lancés dans les résidences officielles « Boyana » et « Lozenetz », sans oublier les locaux de l’Assemblée nationale et le Palais national de la Culture. Et comme les délais ont été raccourcis, certains se demandent s’il ne serait pas mieux que la présidence bulgare reste « bruxelloise », c’est-à-dire que la Bulgarie étoffe sa présence dans sa représentation permanente à Bruxelles et qu’une grande partie des réunions et évènements soient organisés dans la capitale de l’Europe. Ce qui ferait des économies sur les dépenses, y compris au niveau de l’agenda des réunions et autres conférences, même si la Bulgarie tient plus que tout à des célébrations comme celle de la Journée de l’alphabet slave et de la culture bulgare, le 24 mai. En fait, tout dépend du choix de l’équipe chargée de préparer la présidence et à la date d’aujourd’hui, on peut dire que Sofia tient à ce que la présidence bulgare de l’Union européenne se passe... en Bulgarie. 

A preuve, les déclarations du gouvernement qui persiste et signe : si la mobilisation est totale, le défi sera relevé et les délais seront tenus ! En effet, une équipe d’experts a été formée dans tous les ministères qui sont prêts à s’atteler à la tâche.

Une chose est sûre, si la Bulgarie accède à la présidence de l’Union européenne six mois plus tôt, cela signifie que d’ici là, il faut exclure toute hypothèse d’élections législatives anticipées. Une chance unique pour le gouvernement de Boyko Borissov d’aller avec panache jusqu’au bout de son mandat ! Ce qui fait décupler l’énergie de ses ministres qui sont condamnés à relever la tête haute ce nouveau défi…

Version française: Sonia Vasséva




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