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Les friperies, un vrai coup de foudre à Sofia

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Photo: Vesséla Vladkova et Archives personnelles

La friperie est devenue très tendance à Sofia et peu sont ceux qui n’ont jamais trouvé quelque chose d’intéressant dans les boutiques de vêtements d’occasion. Ces magasins sont à tous les coins de rues et font rarement faillite. Même pour les jeunes filles assises sur les terrasses de café sur le boulevard Vitocha, il n’y a pas de honte à se vanter du dernier achat d’un petit haut sexy de marque pour moins de 3 euros.

En effet, les magasins « second hand » poussent comme des champignons après la pluie. Ce marché résiste bien plus à la morosité économique, qui touche plein d’autres petits commerces de rue. La demande est telle que les grandes friperies ont évolué en boutiques, de plus en plus spécialisée. On peut trouver des magasins pour vêtements d’occasion seulement de sport ou pour enfants. Et souvent au premier abord, on ne sait même pas si c’est une friperie ou une boutique chique, tout est arrangé avec du gout et de la personnalité, les vendeuses sont dévouées et aiment ce qu’elles font.

Les clients en général ne s’inquiètent pas de ne pas connaitre la marque exacte. Quand l’étiquette est coupée, on fait confiance à ses propres compétences pour évaluer la qualité et reconnaitre la bonne marque d’origine. Pas mal de stars ne cachent pas qu’elles s’habillent de vêtements à trois sous des boutiques autour de la Place de l'église des « 40 Saints martyrs ».

Tony Milouchéva vient de s’acheter un joli pantalon en lin, parfait pour la saison. Nous lui avons demandé ce qui l’attire dans ces magasins de vêtements d’occasion.

« Chacun aime être différent des autres et original. Les gens achètent ici parce qu’ils savent qu’ils vont porter quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs. On peut acheter des nouveaux vêtements neufs, mais on en voit partout les mêmes. Finalement, c’est cela la concurrence ».

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Les hommes aussi s’y mettent, comme Ivaylo Karadjov qui aime l’idée que l’on donne une seconde chance aux objets pour renaitre à une nouvelle vie. C’est valable pour les vêtements, mais aussi pour les autres objets. Moi, par exemple, je conduis un vélo d’occasion ». explique Ivaylo.

« Dans ces magasins on découvre toutes les merveilles du monde. En plus, je pense que souvent ces vêtements n’ont pas été portés, continue Ivaylo. Les marques dans les grands magasins de mode n’offrent pas autant de diversité et de choix ».

Curieusement, cette aspiration à être différent des autres, en réaction à l’époque socialiste où on portait tous les mêmes vêtements perdure encore, 25 ans après la chute du régime. C’est le cas des femmes plus âgées clientes des fripes, mais aussi des plus jeunes, probablement elles, fuyant l’uniformisation du marché globalisé.

Pour les jeunes mères c’est aussi plus pratique. C’est le cas de Radka Ténéva qui ne voit pas de sens à acheter des vêtements neufs pour de enfants qui changent de taille tout le temps. Avec ses amies elle échange des vêtements qui sont passé déjà par plus de deux enfants.

« Si on est patient et on le temps pour chercher dans ces magasins on peut trouver des vêtements de meilleure qualité que dans des magasins ou boutique de marque, explique Radka. Le problème est plutôt psychologique : cela pose problème à certains, de porter des vêtements que quelqu’un d’autre a déjà porté. Pour ma part, je n’aima pas donner mon argent à des marques qui exploitent le travail des enfants dans des pays lointains, où les conditions de travail sont déplorables ».

Version française : Miladina Monova




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