Cette année le festival fête un demi-siècle de son histoire et nous en devons l’idée de sa création à la grande chanteuse lyrique Katia Popova (née à Pleven). Il se tient tous les deux ans et donne le coup d’envoi à la carrière de jeunes chanteurs, lauréats à de prestigieux concours internationaux, d’où son nom. Sa 30e édition a été ouverte par le spectacle de « Tosca », avec un casting de guest stars, le philharmonique de Pleven, le chœur municipal du nom de Guéna Dimitrova,  l’autre inoubliable cantatrice et des petits chanteurs du groupe « Arlequin ». Le spectacle commémorait le 75e anniversaire de l’inoubliable soprano mondialement connu, Guéna Dimitrova, partie elle aussi de Pleven à la conquête des sommets du bel canto. C’est sans doute ce qui expliquait l’affluence des mélomanes de Pleven, car à cette occasion il faut rappeler que l’opéra de la ville avait été fermé depuis des années, et il faut saluer l’opinion culturelle qui ne baisse pas les bras dans son combat pour sa réouverture.

„Je viens pour la deuxième fois aux Journées Katia-Popova  dit le chef d’orchestre et metteur en scène de la Tosca Nayden Todorov à l’issue du spectacle. – C’est une réussite, je le crois, c’est aussi un spectacle très spécial à mes yeux, parce qu’il était dédié à Guéna Dimitrova. Elle était, dans le plein sens du terme une cantatrice hors normes et j’ai eu la chance inouïe de la connaître. Ces dernières années, nous avons eu une série de spectacles à Pleven avec le concours exceptionnel de l’Opéra de Roussé. Je souhaite de tout cœur, que ces excellentes formations soient à la base de la renaissance de l’opéra de Pleven avec l’appui de la Municipalité et du Ministère de la Culture. Ce n’est qu’ainsi que nous nous opposerons au négationnisme qui nous gagne petit à petit. »

Aux Journées « Katia Popova » le public a pu admirer des artistes exceptionnels qui, bientôt ne pourront être vus qu’à la télévision. Le ténor bien connu Piero Giuliacci, arrivé spécialement d’Italie pour le spectacle, a évoqué ses impressions de l’événement :

« Je viens en Bulgarie pour la première fois, l’émotion que je ressens est très forte, on peut dire que je suis chez moi, en terre natale. Ceci a trait sans doute aux gens, au climat, à la nourriture. Je me sens merveilleusement bien sur scène, je pourrais chanter tout l’opéra et j’espère revenir. »

Parmi les lauréats des Journées « Katia Popova » il y avait des jeunes artistes d’Ukraine, de Croatie, de Russie, du Japon. Une des soirées était consacrée aux lauréats de Pleven.

Lubomir Diakovski, directeur du philharmonique de Pleven et un des organisateurs du festival :

« Nous voulons sauvegarder la tradition des spectacles d’opéra  avec la participation de lauréats aux grands concours internationaux – dit-il. – J’ai idée de faire aussi un spectacle de ballet avec des jeunes lauréats. Cette année nous avons réussi à faire venir des artistes qui feraient honneur à tout grand festival. La violoniste Lia Petrova, premier prix au concours Carl Nielsen, la pianiste Viktoria Vassilenko, premier prix au concours George Enescu. » 

Le maire de Pleven Georg Spartanski est un des plus fervents fans des Journées des Lauréats.

« Les Journées des Lauréats sont un événement porteur de fortes émotions dans la vie culturelle de la ville avec leurs 50 années d’existence. Nous sommes fiers du niveau exceptionnel du festival et d’avoir donné des talents de cette envergure : Katia Popova, Guéna Dimitrova, Emil Dimitrov, dans la musique pop. Pleven est fier de ses traditions culturelles. »