Hiver comme été, ils sont toujours présents à l’appel. Les fermiers ne rateraient pour rien au monde le dimanche, sacro-saint jour de marché. Ils s’installent donc sans façons le long de la grand-rue de Zlatitza, petite ville de l’ouest de Bulgarie. Ils viennent de près et de loin et proposent fruits, légumes, fleurs, tous les produits de leur exploitation. Pour la petite ville le marché du dimanche est un événement: on peut y voir le maire, le docteur, l’instituteur, le berger, personnage en vue et haut en couleurs. Sur les étals il y a des produits pour toutes les bourses et pour tous les goûts. Rien ne vaut le marché de dimanche, véritable spectacle bruyant et convivial, ni le centre commercial, ni les livraisons à domicile, ni le commerce en ligne, et les ventes sur catalogue. Il est un endroit de rencontres et d’échanges, de rendez-vous arrangés et inopinés, de conversations bon enfant. Les jeunes couples s’y promènent avec leurs enfants et font halte le plus souvent aux étals de friandises, de jouets et devant le triporteur du glacier :le cornet de glace aux parfums divers - le bonheur garanti des mômes. Les ménagères s’y sentent comme des poissons dans l’eau, elles peuvent librement choisir les produits et en parler avec les producteurs qui se font un plaisir de les informer dans les détails. Comme c’est la saison des conserves, on peut les voir choisir avec soin poivrons, tomates, choux, carottes, qu’elles accommoderont selon les recettes de grand-mère, qui n’ont pas pris une ride. La famille de Vessélina Bakova cultive et vend tous ces fruits et légumes. Le dimanche, levés à trois heures du matin, avec son mari, ils chargent le van et prennent la route: c’est loin, mais la route ils ne craignent pas, toujours aimables, ils ont des clients fidèles qui ne jurent que par leurs produits.
„ Nous sommes là tous les dimanches, dit Vessélina Bakova. - Nous produisons notre marchandise nous-mêmes et une fois déballée, tout part très vite. Nous avons réussi à gagner la confiance des clients, parce que nos produits sont de bonne qualité et nous faisons de notre mieux pour ne pas les décevoir. Nous sommes ici en toute saison. Je suis professeur des écoles, j’ai encore un an jusqu’à la retraite. Je travaille aussi aux champs et aussi dans le jardin de notre maison. Quand le travail ne vous fait pas peur et qu’on n’est pas trop dépensier on arrive à gagner sa vie en travaillant la terre. Nous sommes de nature sociable, avec mon mari on aime recevoir les amis, mais on a quand même du temps pour le potager et le verger parce que c’est un travail de chaque jour.“
Radka Iliéva arrive à Zlatitza dès samedi soir parce qu’elle est de Sliven à l’autre bout du pays. Sur son exploitation elle cultive des arbres fruitiers pour être plantés.
„Puisque nous sommes producteurs, les clients nous demandent des conseils, comment planter les jeunes arbres, quel est le bon moment pour le faire et aussi plein d’autres choses. Je vends plus de 40 variétés d’arbres fruitiers, mais les clients demandent le plus souvent des abricotiers, des cerisiers, des poiriers, des pêchers. On fait aussi des greffes, on essaie toujours d’améliorer les qualités des variétés et grâce à internet ont est en contact avec d’autres producteurs ce qui est très enrichissant. Le plus dur c’est le manque de financement, il est difficile d’obtenir des crédits, on fait tout par nous-mêmes et heureusement on n’a pas de dettes, mais c’est parce que nous ne prenons pratiquement jamais de vacances, on est tout le temps sur l’exploitation avec mon mari. Le marché du dimanche est une excellente motivation pour nous, nous sommes heureux que cette tradition est de retour, on a l’occasion d’entrer en contact direct avec les clients et il n’y a rien de mieux pour les producteurs que nous sommes.“
Stefan est sellier, il fabrique des harnais, des laisses pour les animaux de compagnies, des longes pour les animaux de ferme. Mais il fabrique également des objets de fer forgé et toute sorte d’outillage pour les besoins de la ferme. Cela fait 30 ans qu’il vient au marché de Zlatitza, sa grande préoccupation c’est qu’avec les années il y a de moins en moins d’animaux de ferme et son métier se perd petit à petit.
„Les clients me connaissent, ils viennent pour la bonne marchandise que j’amène, ils ont confiance dans la qualité de mon travail, j’essaie de ne jamais les décevoir. J’ai appris le métier de mon père et de mon grand-père. Je vends des marchandises d’autres maîtres artisans qui n’ont pas les moyens de venir chaque dimanche. C’est un business de famille, on vient au marché tous: mon père, ma femme, moi-même. D’anciens clients passent me voir mais n’achètent rien, parce qu’ils ont jeté l’éponge, ils n’ont plus de moutons, plus de chevaux et ne s’occupent plus d’élevage. Et comme le client se fait rare et les temps sont durs, moi aussi je pense à changer de métier. “
Version française Roumiana Markova
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