C’est un musicien dont la réputation n’est plus à faire. Il revient cet automne avec deux nouveaux albums dont toutes les pièces sont inspirées du folklore bulgare. Pour „ Scars“/Stigmates/,il a invité le joueur de rebec Peyo Péev et l’Orchestre de musique traditionnelle de la Radio nationale.

Théodossi Spassov a bien voulu nous présenter son album:

C’est une révérence à la musique traditionnelle bulgare à laquelle je suis très attaché. Un coup de chapeau aussi à mes anciens et aux grands maitres autodidactes qui ont fabriqué des instruments de musique à sonorité exceptionnelle. D’ailleurs vous y trouverez quelques notices biographiques dans le livret de l’album. Et j’y tiens, car nous les oublions souvent,  alors qu’ils sont les artisans de notre esprit national. Les trois kavals / flûtes obliques des Balkans/ que j’utilise ont leur histoire. J’ai pour commencer un kaval en ébène, dont le matériau m’a été offert dans les années 90 du siècle dernier par un luthier qui n’a même pas voulu me dire son nom. Il avait tout simplement appris que je faisais un concert à Varna et il est venu me trouver en me tendant un bout de bois dans un sac en toile. Par la suite, c’est Jétchko Marinov qui a fabriqué la flûte que j’utilise toujours et produit un son unique.

Le deuxième album de Théodossi Spassov nous invite à la danse, le fameux khoro bulgare et ses rythmes endiablés :

Les enregistrements ont été faits en 2016 lors de ma tournée d’été en Bulgarie, nous confie le flûtiste. - L’idée appartient à Péyo Péev et nous avons fait les enregistrements dans un quartier de Plovdiv en invitant le cornemuseur Ivan Guéorguiev, le percussionniste Guénadi Rachkov et le guitariste Christian Tsvyatkov. Ce sont de vrais virtuoses et nous avons un plaisir immense à jouer ensemble. C’est un album qui est un clin d’œil à l’enfance heureuse que nous avons tous vécue et dont l’atmosphère se traduit par les improvisations de chacun des musiciens qui font la richesse du disque.

Présenté par Blagorodna Guéorguiéva