Après la cérémonie officielle ce matin à Sofia, le nouveau Président Roumen Radev a officiellement pris sa fonction. Pour la première fois dans l’histoire de la Bulgarie, un militaire de carrière devient Président de la République. Diplômé du Lycée des mathématiques de Sofia, il intègre l’École de l’Armée de l’air à Dolna Mitropolia (1982-1987). En 1992, il suit sa première formation d’officier d’escadrille aux Etats-Unis, dans l’Air War College de la base Maxwell dans l’Alabama.
Il pilote non seulement des avions russes comme les MiG-15,17, 21 et 29, mais aussi des marques d’avions de l’OTAN comme F-15, F-16, F-18, Eurofighter et Gripen. Il a continué à monter dans les grades à l’Académie militaire « G.S. Rakovski » et occupe de nombreuses fonctions dans la haute hiérarchie jusqu’à celle de Commandant des Forces de l’Armée de l’air en 2014. Il est Docteur en sciences militaires (2000) et il a aussi un master en Études stratégiques du Collège militaire américain « Maxwell » (2003).
Il a fait son rapport de démission de la carrière militaire en 2016, afin de pouvoir participer à l’élection présidentielle. En raison de sa candidature soutenue par les socialistes, certains pensent qu’il mènera une politique pro-russe, mais lui-même il a réfuté cette supposition, en déclarant que le Bulgarie a vocation d'être dans l’UE et dans l’OTAN. Il a aussi ajouté : « en tant que général de l’OTAN, j’ai toujours travaillé pour une meilleure intégration de la Bulgarie au sein de l’Alliance et son rôle plus actif ».
Certains craignent que le nouveau Président n’a pas beaucoup d’expérience politique pour faire face à un contexte national et international difficile, alors que d’autres trouvent cela un avantage – il serait plus à même de défendre l’intérêt national, surtout par rapport à d’autres présidents trop dépendants de leurs partis politiques.
Sans doute, les résultats des élections montrent que Roumen Radev a reçu un haut crédit politique, de gauche comme de droite. Il reste de voir s’il saura le garder et s’il répondra aux attentes de ses électeurs et de la nation.
Version française : Miladina Monova
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