Le spectacle a réuni sur scène trois harpistes bulgares – Vessela Trichkova, Yana Doynova et Elitsa Alexandrova. Certaines des pièces musicales ne sont interprétées qu’à la harpe, d’autres sont enrichies par les sons du violoncelle, du târ et du cajon. Elles ont toutes été retravaillées et adaptées à la harpe dont la musique servira de fond à la récitation de poèmes de Nikolay Liliev ou Bistra Sirin.
Sinon, le quotidien professionnel d’Elitsa Alexandrova est entièrement placé sous le signe de la musique. Depuis 10 ans, elle est compositrice et design audio dans une société internationale de conception de jeux électroniques. Elle a composé la musique de nombreux spots publicitaires, de fictions et d’une pièce de théâtre. Elle a terminé l’Ecole de Musique « Lubomir Pipkov » et le Conservatoire national de Musique « Pancho Vladiguérov » à Sofia. La harpe a toujours été un rêve pour elle, une vraie passion…
L’idée de composer ces pièces est née tout à fait spontanément – nous dit Elitsa. – J’ai été invitée à accompagner à la harpe la promotion du recueil de poèmes de Roman Kissiov. Et c’est ainsi que j’ai composé la première pièce – « Echo des paroles ancestrales ». D’autres compositions ont vu le jour, et même si je suis pianiste à l’origine, j’ai décidé de les adapter à la harpe, mon instrument fétiche, qui est très proche du cœur et qui égrène les notes avec une immense tendresse. C’est Angela Madjarova qui depuis deux ans me donne des cours de harpe et qui m’a donné le courage d’aller jusqu’au bout de mon projet. Quant à la Thrace qui a donné le titre au recueil, c’est pour moi le symbole et la quintessence de notre glorieux passé. Je n’ai pas emprunté directement des éléments du folklore bulgare. Ma musique traduit ce que je ressens à l’égard de la Bulgarie, mon pays, avec la richesse de son histoire et de sa culture…
Les „Chants de la Thrace“, c’est aussi une tentative de renouer avec ses racines, au beau milieu de tous ces univers perdus, et d’invoquer la mémoire de sa famille. J’essaye de restituer toute la beauté et tout l’enthousiasme ressentis au travers de la création personnelle, dit en conclusion Elitsa Alexandrova.Présenté par B. Guéorguiéva
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